Ils sont Tchadiens, Centrafricains, Congolais et Gabonais. Ils frappent aux portes de la Faculté des Arts des Lettres et Sciences Humaines (FALSH). Et ils ont le secours des associations estudiantines pour les diverses modalités et orientations.
La rentrée académique est programmée le 2 octobre prochain à l’Université de Yaoundé 1. Avant cette échéance cruciale du début des cours, l’heure est aux préinscriptions des nouveaux bacheliers du Cameroun et des pays de la sous-région. Sur le campus de Ngoa Ekelle, c’est le branle- bas dans le rassemblement des pièces exigées pour les préinscriptions. «On leur demande les diplômes à l’instar du baccalauréat, les diplômes requis qu’ils vont certifier dans les sous-préfectures du Cameroun afin d’avoir le matricule qui leur sera décerné après les préinscriptions et leurs actes de naissance», fait savoir Stanislas Guissela, chargé de mission à la présidence, directeur de courriel en Licence 3 Sciences du langage. Quand ils arrivent, on leur présente la fiche des dix-huit filières de l’Université tout en leur présentant les débouchés. «Dans les amphis, nous prenons le soin d’édifier les étudiants étrangers qui viennent au Cameroun, afin qu’après leur parcours, ils puissent être de ceux-là qui vont vanter les enseignements reçus au Cameroun», explique encore Stanislas Guissela.
Arnaque
Les préinscriptions dans les Universités camerounaises sont devenues des périodes d’arnaque des nouveaux étudiants. Ceux-ci ignorant les mécanismes d’enrôlement se font dépouiller de leurs avoirs, soit dans le campus, soit hors du campus universitaire. Pour pallier le problème d’arnaque en milieu universitaire, «nous, les associations d’étudiants, nous déployons les équipes sur le terrain, c’est-à-dire à l’entrée du portail central et à l’entrée de la cité universitaire pour appeler ces étudiants à plus de vigilance. On leur demande de venir se préinscrire au sein du campus, parce qu’à l’extérieur, ils seront arnaqués par les agents du quartier Bonas qui font régulièrement dans le faux des diplômes, fausses signatures et des faux timbres», fait savoir le président de l’association des étudiants. Pour démasquer les arnaqueurs, non seulement de Bonas, mais aussi des collègues, «nous avons mis sur pied le comité d’intégration. C’est-à-dire, nous, les chargés de mission avec le service du comité d’intégration, nous descendons sur le terrain pour toucher du doigt les procédures d’enrôlement des étudiants étrangers. Après constat d’arnaque sur le terrain, nous tenons des assises avec la présidente pour mettre hors d’état de nuire ces arnaqueurs qui ternissent l’image de l’association et de l’Université. Lorsqu’il s’agit d’un collègue qui est dénoncé pour des pratiques d’arnaque, il reçoit un avertissement provisoire. En cas de récidive, il passe au conseil de discipline, et il écope un ou trois ans de suspension des universités d’État», rappelle, Stanislas Guissela directeur du courriel en Licence 3 Sciences du langage.
Olivier Mbéssité