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Pr Jean-Claude Shanda Tomé : «Phare ouest» pour le fédéralisme

Grande figure du Laakam, il vient de créer un parti politique pour promouvoir une idéologie centrée sur les rapports entre le gouvernement central et les collectivités au Cameroun.

«Je ne suis pas novice en politique, je ne fais pas d’entrée fracassante. J’ai tout simplement décidé d’être plus présent comme acteur en politique». Face à la presse ce 28 mai 2020 à Yaoundé, Pr Shanda Tomé met d’aplomb ce qui sous-tend la création de son parti, le Mouvement populaire pour le dialogue et la réconciliation (MPDR).

Grande figue du Laakam (important regroupement socioculturel de la région de l’Ouest), il assure militer pour le fédéralisme à travers la formation politique à laquelle il préside aux destinées. Telle une colombe, l’homme de 66 ans compte simplement apporter la paix. À cet effet, il a annoncé, la création «des comités populaires de médiation dans les quartiers».

Il s’agit d’instances qui seront chargées de régler les litiges et de résoudre les problèmes basiques des populations. L’objectif est de consolider l’unité nationale et de réenseigner les valeurs patriotiques à la jeune génération. D’où sa critique de l’environnement sociopolitique actuel: «Il y a 40 ans en arrière, les gens n’allaient pas dans les tribunaux.

Les chefs de quartier résolvaient des litiges. Aujourd’hui les gens sont plus actifs dans les commissariats. Certains passent le temps à insulter le président de la République et pourtant n’ont encore rien fait de réel dans leur communauté. Il faut être sur le terrain».

Visée
À l’en croire, le contexte actuel, marqué par la crise du NOSO, ne permet pas aux uns et aux autres de tenir certains propos. Aussi, a-t-il indiqué, le MPDR entend mener une guerre sans merci aux appels à la haine au Cameroun. «Pour les gens qui prêchent la révolution, le Cameroun n’est ni l’Algérie ni le Soudan… Il n’y aura pas de changement par la force ou par la violence…

Il faut une conciliation des différents acteurs». C’est la raison pour laquelle, a expliqué le professeur, le MPDR prend pour mission première, non pas la course au fauteuil présidentiel, mais la réconciliation nationale. «Le temps du village est passé, maintenant, c’est le temps du Cameroun», a-t-il déclaré. Le président du MPDR affirme par ailleurs que le tribalisme est une maladie qui va disparaitre avec le temps. Elle va disparaître «au fur et à mesure que les générations vont se renouveler et que le pays va effectivement se moderniser, sortir de l’obscurité et de la fainéantise».

Joseph Julien Ondoua Owona (stagiaire)

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