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Pourquoi tous les âges la proclament bienheureuse

Le dogme de l’assomption proclamé le 1er novembre 1950 par le pape Pie XII affirme que Marie a quitté ce monde avec son corps. Que l’on croie ou non à ce dogme importe peu. Le plus important est de connaître les raisons pour lesquelles Marie est appelée bienheureuse par tous les âges.

Choisie pour être la mère du Sauveur, Marie demeure une humble servante. La première personne au service de qui elle s’est mise est sa cousine Élisabeth. Autrement dit, le fait que Dieu ait jeté son dévolu sur elle ne lui donne point la grosse tête. Elle veut continuer à être solidaire de tous ces pauvres et petits qui attendent le salut de Dieu.

Sitôt choisie, elle rend grâce à Dieu, demande à son entourage de magnifier avec elle le Seigneur qui s’est penché sur son humble servante.

Les souffrances et la mort de son fils, elle les vivra dans le silence et la dignité.

Son Magnificat qui célèbre le Dieu qui “renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles, renvoie les riches les mains vides et comble de biens les affamés” montre bien qu’elle n’est ni résignée ni passive devant l’injustice. Le dictateur chilien Augusto Pinochet était contre le Magnificat à cause de cette parole de Marie.

Il ne suffit donc pas de porter des pagnes à l’effigie de Marie, ni de réciter le rosaire, ni d’avoir sa statue chez soi. Encore faut-il s’efforcer de vivre comme elle. Encore est-il important d’agir ou de s’engager dans le monde car la vie éternelle, qui est la vie avec Dieu, commence dès ici-bas. Elle est déjà là, quoique de manière imparfaite, quand des hommes et femmes se dressent contre tout ce qui blesse, humilie ou avilit l’homme, quand, ensemble, nous essayons de renverser les puissants (dictateurs) de leurs trônes et de redonner espoir aux pauvres, quand tout pouvoir ici-bas est perçu et exercé comme un service, quand les diplômes, titres ou postes ne nous rendent pas arrogants ou méprisants.

Bonne fête de l’Assomption aux Catholiques !

Jean-Claude Djereke

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