Le point de la coopération entre la CEA, l’Afrique centrale et le Cameroun

La CEA, chantre de l’intégration régionale

Créée en 1958 par le Conseil Économique et Social des Nations unies (ECOSOC), avec pour mandat la promotion du développement économique et social, l’intégration régionale et la coopération internationale pour le développement de l’Afrique, la CEA est l’une des cinq commissions régionales des Nations unies. Composée de 54 États membres et jouant un rôle tant au niveau régional en tant qu’organe de l’ONU que partenaire privilégié des institutions panafricaines, notamment l’Union Africaine et la Banque Africaine de Développement, la CEA occupe une place de choix pour apporter une contribution particulière aux efforts de développement du continent.

La CEA assume trois fonctions principales, à savoir 1) Groupe de réflexion (génère des connaissances et des recherches en politique appliquée/fait réviser le travail d’analyse de la CEA par des experts et autres acteurs, et facilite la mise en œuvre des recommandations politiques par les États membres) 2) Organisateur (sert de plateforme de discussions entre les pays de la région sur des questions transfrontalières régionales ou sous-régionales, ainsi que des questions d’intérêt commun; et de plateforme délibérative pour les organes politiques de la CEA); et 3) Organe opérationnel (implémente des solutions innovantes, prodigue des conseils de politique opportuns pour les pays, offre des formations et un appui politique aux États membres).

À cet égard, une grande partie de son travail consiste à créer des savoirs au travers de publications utiles à l’élaboration de stratégies et de politiques de développement macroéconomiques et sectorielles. La CEA joue par ailleurs un rôle consultatif et d’assistance technique auprès de ses États membres et des organisations intergouvernementales. Elle œuvre au renforcement des capacités de ses États membres, notamment à travers son Institut Africain de Développement Économique et de Planification (IDEP). La CEA entend bâtir un consensus en Afrique afin de permettre au continent de parler d’une seule voix forte et efficace sur la scène internationale.

La Commission est composée de cinq bureaux sous-régionaux qui couvrent l’ensemble des aires géographiques naturelles du continent. Créé en 1962 à Yaoundé, le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale couvre le Cameroun. Le Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique centrale (BSR-AC) est la cheville ouvrière des sollicitations successives des pays demandeurs d’assistance technique pour la formulation de stratégies relatives à la diversification économique. C’est ainsi qu’actuellement le Bureau consacre l’essentiel de ses activités au Cameroun, au Tchad, au Congo et à la Guinée Équatoriale, le Tchad bénéficiant des services consultatifs les plus complets et les plus avancés.

 

La contribution majeure de la CEA à la conception et la mise en pratique du développement en Afrique centrale
1. Le Consensus de Douala sur la place centrale de la diversification en Afrique centrale gagne du terrain
Le documentaire “Made in Central Africa: du cercle vicieux au cercle vertueux” réalisé par le BSR-AC au milieu de l’année 2017 a planté le décor. L’étude préliminaire qui portait sur le même thème a exposé les faits et donné à mieux comprendre l’objet et la manière de procéder. La 34e session du Comité Intergouvernemental des Experts (CIE) tenue à Douala (Cameroun) en septembre 2017 a permis de sceller l’accord, avec l’adoption du Consensus de Douala sur la Diversification économique en Afrique centrale (à travers une industrialisation tirée par les ressources et induite par les échanges) . Depuis lors, la dynamique impulsée est restée forte.

Ce Consensus appelle une diversification économique horizontale et verticale, ainsi que des mesures anticycliques échelonnées, afin de rehausser les capacités productives de la région, renforcer le niveau de compétitivité des entreprises tout en accélérant le rythme de l’industrialisation et des échanges intra-régionaux en Afrique centrale. Il augure l’avènement du label «Made in Central Africa» et préconise: la création de zones industrielles et de pôles de croissance, la mise en œuvre rapide de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF) ainsi que du Plan d’Action pour stimuler le Commerce intra-africain (BIAT) de l’UA, étant donné que l’accès au vaste marché créé par la ZLECAF viendra rapidement jeter les bases de l’industrialisation dans la région.

Depuis l’adoption du Consensus de Douala en septembre 2017, plusieurs pays d’Afrique centrale ont placé la diversification économique au cœur de leurs plans de développement. Fait particulièrement significatif, et comme preuve indéniable de l’engagement politique pris au plus haut niveau face à cet impératif du développement: Son Excellence Paul Biya, Président de la République du Cameroun, dans son discours de prestation de serment le 6 novembre 2018, a évoqué la diversification économique et l’industrialisation comme faisant partie des priorités de son prochain septennat. En outre, et en droite ligne du Plan d’action du Consensus de Douala, la CEEAC et la Cemac ont élaboré des plans régionaux de promotion de l’industrialisation dans la sous-région.

2. Accélérer l’intégration et les échanges en Afrique centrale à travers un plan directeur des transports convaincant
Le Bureau sous-régional de la CEA est le chef de file de l’élaboration du Plan Directeur Consensuel des Transports en Afrique centrale (PDCT-AC). Il s’agit de la conceptualisation du plan, sa formulation et la facilitation du processus ayant conduit à son adoption par les chefs d’État et de Gouvernements de la CEEAC en 2004. Les chefs d’État avaient alors mis sur pied deux structures chargées de la mobilisation des fonds nécessaires, la coordination et le suivi de l’état d’avancement des projets dans le cadre du plan directeur: i) le Comité ministériel de pilotage (CMP) ii) le Comité de pilotage des opérations (CPO) – auprès duquel furent affectés des personnels du Bureau de la CEA pour l’Afrique centrale, de la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC), du Secrétariat général de la CEEAC et de la Commission de la Cemac .
Les résultats obtenus étaient les suivants:

a) Le maintien de la confiance des bailleurs de fonds à travers un plaidoyer en faveur du plan (par exemple la Banque Africaine de Développement (BAD), qui a déclaré sans équivoque que son Document de Stratégie pour l’Intégration régionale 2011-2015 pour l’Afrique centrale avait pour fondement les opérations identifiées dans les programmes sectoriels CEEAC/Cemac, dont le PDCT-AC) ;

b) Le Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique centrale a mis sur pied un système d’information géographique (SIG) sur le réseau routier consensuel d’Afrique centrale, facilitant de ce fait la réalisation des projets inscrits au Plan directeur;

c) La finalisation du Code de l’Aviation Civile de l’Afrique centrale adopté par les ministres en charge de l’aviation civile de la CEEAC est une émanation du cadre PDCT-AC. L’achèvement des études de faisabilité d’une liaison ferroviaire/routière entre Brazzaville et Kinshasa, qui une fois réalisée, constituera la plaque tournante du corridor transafricain Tripoli-Cape Town – excellente nouvelle pour la ZLECAF;

d) Le renforcement de l’interconnexion entre les cités capitales d’Afrique centrale reliées par route. Un total de 36 routes a été construit sur un linéaire de 6.008 km (soit 51% des projets routiers prioritaires), alors que 1.169 km de route sont en cours de pavement. Le corridor Douala-N’Djamena revêt une importance particulière, avec le tronçon Touboro-Moundou (du côté camerounais) si bien aménagé que le coût de transport des marchandises à l’instar de la tomate, l’oignon et le plantain du Cameroun au Tchad a baissé, grâce à la réduction de la durée des trajets qui selon les usagers, est passée de 5 à 3 jours (la situation serait plus reluisante sans la présence des nombreux points de contrôle);

e) Encouragements au Cameroun pour conclure une étude sur la construction du port en eaux profondes de Kribi, qu’il a achevé en 2015. Il s’agit d’un port naturel en eaux profondes permettant l’accostage de navires pesant jusqu’à 100.000 tonnes, plus de 6 fois la capacité du port de Douala qui était jusque-là le principal port qui desservait le Cameroun, le Tchad et la RCA. Sao Tome et Principe a emboité le pas avec des projets portuaires de même envergure.

Nota bene: La CEA et ses partenaires en Afrique centrale envisagent l’organisation d’une table ronde des donateurs multi-acteurs en vue de la mobilisation systématique des investissements destinés à la réalisation des 55 premiers projets prioritaires du Plan et le passage à la deuxième série de projets.

Activités récentes de la CEA au Cameroun

Appui à la diversification économique

Contexte: demande du Cameroun qui sollicite un appui en matière de diversification économique
Actions menées:

– Organisation d’un Forum national sur la ZLECAF (16-17 avril 2019) : Objectif: sensibiliser et informer toutes les parties prenantes sur les enjeux de la ZLECA et comment le pays peut en tirer avantage.

– Préparation d’une stratégie nationale sur la ZLECAF au profit du Cameroun (mai – décembre 2019) : Objectif: Préparer le Cameroun à tirer profit du nouveau marché continental. Plus concrètement, l’idée est d’identifier les produits prioritaires que le pays doit protéger sous le prétexte de régimes tarifaires, afin de capitaliser sa présence sur ce nouveau marché; etc.

Renforcer l’entente et adopter le tarif préferentiel harmonisé CEEAC-Cemac.

Contexte: Initiative menée à travers le Fonds européen pour l’harmonisation des instruments de politique commerciale CEEAC et Cemac Conformément au Plan d’action (BIAT) pour stimuler le Commerce intra-africain, la CEA a signé un accord avec l’Union européenne visant à améliorer le niveau des échanges intra-régionaux en Afrique centrale, qui reste le plus faible sur le continent (à peine 3% du commerce intra-sous-régional contre une moyenne africaine de 17%).
Actions menées dans le cadre de cet accord:

Au mois de juillet 2018, le CEA/BSR-AC a organisé un atelier de formation à l’attention des membres des Comités nationaux d’agrément des produits industriels et des opérateurs économiques camerounais sur les procédures d’accréditation de leurs produits au tarif préférentiel harmonisé CEEAC-Cemac. Des sessions de formation similaires ont été organisées dans cinq autres pays d’Afrique centrale.

Résultats obtenus:
L’atelier du Cameroun a permis de former 63 participants parmi lesquels 38 responsables du secteur public et 25 représentants du secteur privé. À ce jour, le Cameroun est leader en matière d’application des dispositions du régime tarifaire.

Renforcement des capacités dans divers domaines

Contexte: Ces activités ont été réalisées principalement grâce aux financements des bailleurs de fonds qui ont désigné le Cameroun comme pays pilote pour l’Afrique centrale, mais également en partenariat avec d’autres organes des Nations Unies.
Activités:

– 2018: Atelier de formation sur l’adaptation harmonisée des OMD et l’Agenda 2063 aux plans nationaux de développement: L’outil de la CEA en matière d’harmonisation des Objectifs de l’Agenda 2030 et de l’Agenda 2063 dans les plans nationaux de développement a été déployé. Une soixantaine de responsables du MINEPAT et d’autres ministères ont été formés à l’utilisation de cet outil.

– 2018: Atelier de formation sur la modélisation: Des techniques de modélisation dynamique ont servi de bases d’hypothèses spécifiques pour voir comment simuler des variables économiques, sociales et démographiques. Admirez l’impact des différentes politiques socioéconomiques sur les objectifs spécifiques des ODD, y compris sur l’industrialisation. Cet atelier était organisé en partenariat avec le MINEPAT. Une quarantaine de personnels du MINEPAT et divers ministères ont été formés.

– 2019: Atelier de formation sur la modélisation: des systèmes de modélisation dynamiques pour faire des projections et des simulations sur des variables liées à l’emploi. Cette activité a été organisée en collaboration avec le Ministère de l’Emploi. Une dizaine de personnels du Ministère de l’Emploi et du MINEPAT ont bénéficié de cette formation.

– 2018: Atelier régional de formation sur l’analyse spatiale des produits (avec la participation de la CNUCED): Formation sur l’analyse des opportunités qu’offre la diversification économique. Le but était de renforcer les capacités en matière de détection des produits qui pourraient présenter un avantage comparatif pour le pays. Cette formation était organisée en partenariat avec le MINEPAT. Une quarantaine de personnels du MINEPAT et d’autres ministères ont été formés.

– 2018: Atelier de formation sur l’Urbanisation et la Planification du développement au service de la transformation structurelle
De concert avec le MINEPAT, la CEA a soutenu un nouveau courant de pensée sur l’urbanisation et ses rapports avec le développement, de même qu’une analyse minutieuse du processus de planification et des cadres de politiques, ainsi que la production de nouvelles données sur les problématiques urbaines en rapport avec la transformation structurelle et l’industrialisation. Ce projet participait également du renforcement de nouvelles capacités en matière de planification, avec pour cibles les planificateurs du développement national, les planificateurs sectoriels et les urbanistes.

– 2018-2019: Étude et Atelier de formation sur la planification du développement (Bientôt)
La CEA a mis au point un outil qui contribuera à renforcer la responsabilité en matière de planification du développement. Il sera organisé un atelier de formation sur cet outil aussitôt qu’il sera finalisé. Le Cameroun a fait partie des pays pilotes sélectionnés pour mener les études ayant permis la mise au point dudit outil. Dans ce contexte, il s’est déjà tenu à Yaoundé un premier atelier de validation de l’étude de cas-pays du Cameroun.

– 2018: Atelier régional de formation sur l’utilisation de l’Internet et des appareils électroniques dans le cadre du Cycle de recensements de 2020 en Afrique

Cet atelier de formation des ingénieurs statisticiens venus de toute l’Afrique s’est tenu à Yaoundé en mars 2018, partant du postulat selon lequel à l’horizon 2020, les pays africains devront exploiter le plein potentiel des appareils mobiles et de l’internet pour effectuer des recensements de la population et des logements avec plus de célérité et d’efficacité, d’où l’accélération de la prise de décisions en vue de l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD). Cet atelier était co-organisé par la CEA et la Division de la Statistique des Nations unies (DSNU). Les 40 participants venus du Cameroun et d’autres pays africains ont examiné le projet de directives CEA/DSNU sur l’utilisation des technologies de collecte de données électroniques dans le cadre des recensements de la population et des logements qui, une fois finalisées, constitueront une référence dans le monde.

– 2015 – 2018: Deux ateliers (Nov. 2015 et août 2018 – avec la CEE) sur la sécurité routière (en vue de la mise en œuvre du Plan africain pour la Décennie d’action 2011-2020 en faveur de la Sécurité routière)

Lors du premier atelier organisé en 2015, les experts de la sous-région Afrique centrale ont examiné le niveau d’exécution du plan et proposé des pistes de solutions en vue de la poursuite de la décennie. Cette contribution a permis de produire le Rapport 2018 d’Évaluation des Performances du Cameroun dans le secteur de la Sécurité routière (par la CEA et la CEE) et d’organiser le deuxième atelier de renforcement des capacités des acteurs du transport routier au Cameroun sur la sécurité routière, dont l’ouverture était présidée en août 2018 par M. Jean Todt, l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies à la Sécurité routière. C’était l’occasion pour les participants d’acquérir des connaissances pratiques sur la réduction des dégâts dus aux accidents de la route au Cameroun (1.500 morts dans plus de 16.000 cas d’accidents de la route).

– 2015: Atelier sur la collecte des données et la multiplication des contributions en faveur de l’Indice Africain de Développement Social (IADS) – 2015.

Des experts des bureaux nationaux de la Statistique et des responsables des ministères en charge de la planification en Afrique centrale et en Afrique francophone de l’Est ont été formés (y compris ceux du Cameroun, bien sûr) .

– 2015: Atelier sur l’intégration de la problématique des changements climatiques dans les politiques agricoles
Une vingtaine d’experts, dont des Camerounais, ont été formés à la conception et à la mise en œuvre de politiques appropriées d’adaptation aux changements climatiques, ainsi qu’à des stratégies nationales et sous-régionales d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur agricole. S’agissant de l’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques dans la sous-région, les experts ont particulièrement exhorté les pays de la sous-région à concevoir et actualiser les Plans Nationaux d’Adaptation (PANA), accélérer la création du Centre Africain pour le Climat (en tant que mécanisme d’alerte utile pour les prévisions saisonnières), et se doter de systèmes d’irrigation.

– 2015: Atelier de promotion de la mise en œuvre du Programme Afrique pour une amélioration accélérée des faits d’état civil et des Statistiques vitales (APAI-CRVS). Il a permis de i) renforcer les capacités des experts des pays francophones, dont le Cameroun, sur les principes et recommandations relatifs aux faits d’état civil et des statistiques vitales (CRVS), et ii) élaborer une stratégie de mobilisation des ressources afin de soutenir les efforts nationaux visant à améliorer les CRVS. Les actions menées par la CEA dans la sphère des statistiques vitales ont été déterminantes dans la mise en place du Bureau National de l’État Civil (BUNEC) du Cameroun. Ce dernier assure la supervision, le contrôle, la régulation et l’évaluation du système d’état civil camerounais. Il pourrait servir de point d’ancrage dans la campagne que mène actuellement la CEA sur l’identification numérique.

– 2015: Atelier sur le Projet Pilote CEA de Collecte de Données par la Technologie mobile au Cameroun
Cet atelier de formation financé par la CEA et animé par l’Institut National de la Statistique (INS) du Cameroun a permis de former 23 participants venus de l’École polytechnique, du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, ainsi que du Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales du pays, aux techniques révolutionnaires en matière de collecte et de diffusion des données sur les prix des denrées alimentaires au Cameroun. Grâce à un financement de la CEA, l’INS a ensuite pu acquérir un ensemble de matériels mobiles pour mettre cette formation en pratique.

5. Discussions de haut niveau avec les représentants du Gouvernement et les planificateurs
Contexte: discussions de haut niveau visant à informer les autorités camerounaises et susciter leur adhésion aux recommandations contenues dans les rapports de la CEA, ainsi qu’aux campagnes menées en faveur de la transformation structurelle, de la diversification économique via une industrialisation basée sur les ressources et induite par les échanges, etc.

– Plusieurs débats de politique à propos du Rapport économique sur les séries africaines, notamment sur les niveaux de développement et d’industrialisation impliquant les départements ministériels et les hauts responsables en charge de la planification, des finances, de l’enseignement supérieur, du commerce, de l’industrie (2011-2016) .

– Un dialogue de haut niveau sur la politique relative à l’industrie de transformation en Afrique (tenu à l’IRIC en 2016).

– Un webinaire sur «Made in Central Africa: du cercle vicieux au cercle vertueux» (organisé à l’IRIC en 2017).
– Un dialogue politique de haut niveau sur la mise en œuvre du Consensus de Douala sur la diversification économique et l’industrialisation en Afrique centrale afin d’abolir le cercle vicieux des booms et éclatements dus à la volatilité des prix des matières premières dont dépendaient la plupart des pays d’Afrique centrale (janvier 2018).

– Un colloque conjoint des NU sur le Financement de l’Agenda 2030 en faveur du développement durable au Cameroun: le cas des ODD «oubliés» (2018).

– Un dialogue de politique de haut niveau sur la diversification économique en Afrique centrale, marquant le 60e anniversaire de la CEA (décembre 2018).

– Un webinaire sur l’industrialisation en Afrique centrale en collaboration avec une compagnie d’assurance risque crédit et cabinet d’études – COFACE (2018)

Résultats obtenus:
– Collaboration étroite avec le Cameroun sur les questions de politique de développement, ce qui a entrainé de nombreuses sollicitations auprès de la CEA pour son assistance dans l’élaboration de stratégies au profit de petites industries, une stratégie sur la ZLECAF en faveur du Cameroun, le partage d’expériences en matière de bonnes pratiques sur la formulation et la mise en œuvre de la politique industrielle (cas de l’Éthiopie), etc.

Appui indirect au Cameroun:

1. Discussions PREF-Cemac:
Dans la sous-région, le BSR-AC est partie aux discussions sur le Programme de Réformes Économiques et Financières de la Cemac (PREF-Cemac), notamment sur la surveillance des mesures macroéconomiques de convergence et le soutien aux efforts de ‘diversification économique’ des pays.

2. Appui à travers l’équipe pays des Nations unies (UNCT)
a) La CEA a participé à la planification et à l’organisation de la mission MAPS au Cameroun. La mission MAPS était un programme visant à inviter des experts pour conseiller les autorités du pays sur comment accélérer le processus de mise en œuvre des ODD.

b) Préparation des examens nationaux volontaires (VRN) : la CEA fait partie de l’équipe qui assiste le Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) dans l’élaboration du Rapport VNR que le pays présentera au mois de juillet à New York lors du Forum politique de haut niveau (FPHN) sur les ODD .

3. Appui au COPIL (Comité de Pilotage de la Rationalisation des Communautés Économiques Régionales d’Afrique Centrale)
Comme suite à l’assistance et à l’appui directs que fournit le CEA/BSR-AC, le Comité de Pilotage (COPIL) de la Rationalisation des CER d’Afrique centrale a adopté de nouvelles règles d’origine, une nouvelle nomenclature du Code douanier d’Afrique centrale et un tarif préférentiel harmonisé à 5 bandes dont les taux varient entre 0 et 40%.

4. Créer un “réseau unique” en Afrique centrale

Les travaux du BSR-AC sur le roaming et la cybersécurité ont permis de prendre conscience sur les coûts prohibitifs du roaming en Afrique centrale et sur la nécessité de créer un «réseau unique» comme solution à ce problème. À cet égard, les ministres en charge des télécommunications et des TIC de la CEEAC ont lancé un processus d’harmonisation et de réduction des frais induits par le roaming. Pour ce faire, lors de leur réunion du mois de mai 2018 à Yaoundé (Cameroun), ils ont désigné le ministre des Télécommunications de Guinée Équatoriale pour piloter le projet de création d’un réseau unique en Afrique centrale. Les résultats de ce processus contribueront grandement à réduire le coût des transactions commerciales dans la sous-région, tout en facilitant les échanges intra-régionaux effectués dans le cadre de la ZLECAF. Ils faciliteront également la transformation numérique en Afrique centrale.

 

Synthèse de Rémy Biniou
source: le Bsr/Ac de la CEA

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