Petit commerce : Elles accrochent par l’appât du grain

Elles, ce sont les femmes tchadiennes, centrafricaines, et sénégalaises. Vendeuses d’arachides, caramels et croquettes, elles bravent des difficultés dans la pratique quotidienne de leur business.

Une citoyenne de la sous-région à Yaoundé.

Dans les différentes artères de Yaoundé, et devant les supermarchés, sous un soleil caniculaire et parfois sous la pluie, des Sénégalaises, Centrafricaines, et Tchadiennes vendent des cacahuètes, caramel et des croquettes pour faire vivre leurs familles. Ainsi, l’on peut observer en ces mamans leur détermination de vouloir s’autonomiser financièrement. Pour ce faire, certaines vaquent à cette occupation avec leurs enfants dont l’âge oscille entre un an et deux ans. D’autres par contre portent leurs nouveau-nés au dos, pour se balader dans les différents ministères en quête de clients. Ce qui témoigne à suffisance de la précarité et l’indigence de ces femmes qui veulent par tous les moyens s’affirmer. «Il y a deux ans que je me suis lancée dans cette activité de vente d’arachides pour nourrir mes enfants. La vie n’est pas facile, je me débrouille ainsi chaque jour pour résoudre les problèmes du quotidien. Pour ce qui est des ventes, elles diffèrent selon les journées. Elles oscillent entre 1500 FCFA et 2000 FCFA», déclare la Centrafricaine répondant au nom de Grace.

Créneau
Dans la même veine, ce mercredi 17 mars 2021, des femmes de nationalité tchadienne, sont à leur poste de vente au marché central de Yaoundé. Toutes dans la quarantaine sonnée se livrent à cette activité en papotant dans l’optique de transcender les écueils. «Nous sommes des Tchadiennes, nous avons déjà fait 20 ans au Cameroun. Je me sens plus Camerounaise que Tchadienne, au vu du nombre d’années déjà passées dans ce pays. La vente des arachides et caramels n’est pas facile. Nous achetons le sac d’arachide à 12000 FCFA, pour avoir comme bénéfice 1500 FCFA ou 2000 FCFA, et c’est avec ce bénéfice perçu que nous faisons le marché ou nous pouvons également faire des cotisations», raconte Aïcha.

Le commerce n’est pas facile au regard de la concurrence faite par d’autres femmes. Pour espérer faire de bonnes recettes journalières, l’on est contraint de revoir les paquets qui sont vendus et les bouteilles. «La concurrence est rude dans notre secteur d’activité, la bouteille est vendue au prix de 1500 voire 1300 FCFA et les paquets sont vendus au prix de 100 FCFA et 50 FCFA, ce qui ne contente pas les clients qui trouvent les prix onéreux et les paquets petits», explique une Sénégalaise.

Tracasseries
L’activité qu’on mène n’est pas sans difficultés. On a les problèmes permanents avec la mairie qui nous dérange pour occupation anarchique de l’espace public. Et pour se tirer d’affaire, on est astreint de payer un certain nombre de taxes exigées par les agents municipaux.

Olivier Mbessité

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