Penci Sport plugin only working with the Soledad theme.

Paludisme chez l’enfant de moins de 5 ans : 8 606 FCFA de dépenses moyennes pour des soins

Le coût du traitement peut par ailleurs varier selon que le patient réside en milieu urbain ou rural.

Prise en charge de paludisme chez l’enfant
de moins de 5 ans

Les populations dépensent en moyenne 8606 FCFA pour des soins de paludisme chez des enfants de moins de 6 à 59 mois au Cameroun. Ce constat est révélé à l’issue de l’Enquête sur les indicateurs du paludisme mené par l’Institut national de la statistique (INS) courant 2022, et dont les résultats ont été publiés le 1er novembre 2023. L’on y apprend par ailleurs que les sommes à débourser ne sont plus importantes dans les villes que dans les villages. Ils sont de l’ordre de 10202 francs CFA pour les milieux urbains, avec 12622 francs CFA à Yaoundé et Douala. Ils sont estimés à 7052 francs CFA pour le milieu rural. «L’achat des médicaments représente la rubrique de dépense la plus importante avec, en moyenne 5837 francs CFA pour l’ensemble des enfants, suivie des frais de tests de diagnostic de la maladie pour laquelle la dépense moyenne de l’ensemble est de 1 487 francs CFA», révèle l’Institut.

Le taux de prévalence du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans est de 26%. Aux côtés des femmes enceintes, ils représentent les cibles principales des actions gouvernementales en matière de lutte contre la maladie à malaria. Dans ce chapitre, l’on note la gratuité de la prise en charge en leur faveur. Elle est prônée dans le pays depuis 2011 en ce qui concerne le paludisme simple et depuis 2014 pour ce qui est du paludisme grave. Pourtant, révèle l’Institut national de la statistique, bon nombre de malades sont encore obligés de recourir à des circuits de santé parallèles. «Au cours de l’enquête, on a demandé pour quelle raison on ne s’était pas rendu dans une formation sanitaire pour rechercher des conseils ou un traitement pour la fièvre de l’enfant. Les résultats montrent que l’absence de recherche de soins est due en majorité à deux raisons principales: le manque d’argent (47 %) et l’appréciation de l’état de santé de l’enfant qui n’a pas été considéré comme grave (44 %). La distance pour atteindre la formation sanitaire a été évoquée pour 4 % d’enfants pour lesquels aucun conseil ou traitement n’a été recherché auprès d’une formation sanitaire». Et pour illustrer avec des chiffres, le rapport souligne que: «Près de deux enfants sur trois (65 %) ayant de la fièvre ont reçu un traitement ou un médicament sans que l’on ait au préalable consulté un professionnel de santé. Pour 42 % des enfants à qui un médicament ou traitement a été donné sans avoir consulté un professionnel de santé, le médicament ou traitement avait été obtenu dans une pharmacie ou un établissement de santé; pour 25 % des enfants, le médicament ou traitement avait été obtenu dans une boutique ou sur un marché et pour 12 % des enfants, on a utilisé un médicament disponible à la maison; enfin, dans 10 % des cas, les enfants ont été traités avec un médicament obtenu auprès d’un vendeur itinérant de médicaments». Cette situation est davantage vécue dans les villages que dans les villes, avec des pourcentages respectifs de 50 et de 42 %.

Louise Nsana

Related posts

Alerte dans les régions du Nord, Est, Adamaoua : graves menaces sur 222 000 personnes en situation de vulnérabilité accrue

Coopération Cameroun-Allemagne : la rétrocession au cœur de la diplomatie parlementaire

5 questions sur Pâques