Paix dans le monde : que peut encore Nelson Mandela ?

Nelson Mandela est immortel au Palais des verres de Manhattan. À l’occasion du Nelson Mandela Peace Summit, le 24 septembre 2018, une statue du vainqueur de l’apartheid et non moins premier président noir d’Afrique du Sud est dévoilée au siège de l’Onu.

Son Secrétaire général parle de cette statue comme celle «d’un des grands leaders de l’humanité qui incarnait les plus hautes valeurs des Nations unies: paix, pardon, compassion et dignité humaine».

Mondialisation

Les valeurs suisses sont le chocolat, les montres et la finance. «Pour un certain monde, la guerre, l’égoïsme, l’omniscience et l’incompréhension sont les valeurs africaines. Et pourtant Mandela nous prouve le contraire. Il n’y a qu’un seul Mandela certes, mais en Afrique nait chaque jour un disciple de Madiba», a dit le président sud-africain Cyril Ramaphosa. L’Afrique parle au monde et lui montre qu’il est possible de bâtir un nouvel ordre où le commerce, la finance, l’industrie ou la culture servent les peuples. La compréhension mutuelle et le multilatéralisme sont des gages d’un monde en paix avec lui-même. De quoi accompagner le message d’une Union africaine qui souhaite être considérée en partenaire égal dans les négociations internationales.

Alors que s’ouvrent les travaux de la 73ème Assemblée générale de l’Onu, l’État du Vatican n’a pas manqué de faire entendre sa voix lors du sommet pour la paix, dédié à Nelson Mandela. De la vie du prix Nobel de la paix, le Saint-Siège retient deux leçons : «l’humilité dans la victoire est une promesse de réconciliation» et «la paix est consolidée lorsque les nations peuvent discuter sur un pied d’égalité». Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les relations avec les États et chef de la délégation du Saint-Siège à la soixante-treizième session de l’Assemblée générale des Nations unies a par l’occasion invité les États à travailler en «partenaires».

Héritage

Au moment où deux visions du monde s’affrontent: le multilatéralisme des puissants et le nationalisme du profit, comment sauter le pas ? Comment quitter des témoignages sur Nelson Mandela et Kofi Annan pour institutionnaliser un monde de partenariat ? La déclaration politique sur la décennie (2019-2028), décennie de paix Nelson Mandela, issue du sommet, est une noble intention de plus ! Elle appelle éloquemment tous les dirigeants mondiaux à «rendre l’impossible possible» et à «redoubler d’efforts pour poursuivre la paix et la sécurité internationales, le développement et les droits de l’Homme».
Quel impact aura cette déclaration sur l’économie verte opportune pour l’industrie des uns et destructrice pour le socle économique et industriel des autres ? Quelle influence aura-t-elle sur un logiciel pour qui le commerce et la croissance (mondialisation) sont porteurs de stabilité et de prospérité ? Ils garantissent des emplois pour les uns et modifient les habitudes de consommation pour les autres, les désocialisant de leurs us et coutumes. «Dans l’enfer les bonnes intentions ; au ciel les bonnes volontés. C’est la différence entre Je voudrais, et Je veux» disait Eugène Marbeau dans «Les remarques et pensées».

Zacharie Roger Mbarga

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