Des gendarmes et policiers de onze pays d’Afrique ont reçu leurs parchemins de fin de formation jeudi dernier à l’Eiforces.
29. C’est le nombre de lauréats sortis vendredi 04 décembre du 22ème stage de formation des formateurs en ordre public. Organisé par l’École internationale des forces de sécurité de Yaoundé (Eiforces), ce stage a duré huit semaines allant du 12 octobre au 04 décembre 2020. L’objectif poursuivi étant de constituer un vivier de formateurs «projetables» spécialisés dans les domaines de l’intervention professionnelle opérationnelle et de l’ordre public. «La formation qui a été donnée aux apprenants s’est réalisée en conformité avec les standards onusiens. Sur le plan du contenu, nous avons appliqué exactement ce que l’ONU demande en matière de gestion des foules», a affirmé André Patrice Bitote, DG de l’Eiforces.
Les 29 stagiaires sont originaires de 11 pays d’Afrique. Notamment le Bénin, le Cameroun, le Congo, la Guinée, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, la RCA, le Tchad et le Togo. Leur tâche consistera à enseigner le contenu pédagogique «Ordre public» aux gendarmes et policiers affectés au sein d’une unité de sécurité, mais aussi celles en instance de déploiement ou déployées au sein de la composante police sur un théâtre d’opération sous mandat onusien. Selon l’Eiforces, la formation a servi aux apprenants d’approfondir leurs connaissances, la manière de les enseigner et renforcer leurs capacités tactiques dans le domaine de l’ordre public, la connaissance des institutions et procédures de l’ONU ainsi que de l’Union africaine.
Elle a reposé sur le recours à une organisation opérationnelle moderne, rationnelle et plus souple des unités de police. «Cette formation va aider à former les policiers et gendarmes maliens en matière de gestion professionnelle des foules, en matière de tactique et technique de police et ce dans le respect des normes onusiennes», a confié l’officier malien Togola Sekou, major de cette 22e promotion avec une note de 17/20. Ce point de vue est partagé par le capitaine camerounais Fonkou Mba, 3e laureat. «Les connaissances acquises ici nous seront bénéfiques. Par exemple, nous allons mettre en condition opérationnelle, les gendarmes que nous projetons dans les régions en crise. Nous allons davantage les outiller dans le rétablissement de l’ordre public, le maintien de la paix, l’intervention professionnelle et bien d’autres», a dit le commandant du Centre d’instruction de Yaoundé issu de la promotion «paix et émergence» de l’Émia.
Co-organisé par l’Eiforces et la France, ce stage de formation entre dans le cadre d’une convention de partenariat d’appui multiforme signée par les deux institutions. Il a été demandé aux apprenants d’être les ambassadeurs de leur école de formation partout où ils se trouveront dans le cadre de l’exercice des enseignements reçus.
Landry Kamdem (stagaire)