L’état des signatures et des ratifications des instruments légaux portant création des institutions financières panafricaines est inquiétant
Le Camerounais est responsable des politiques d’investissements et de mobilisation des ressources à la Commission des affaires économiques de l’Union africaine (UA). Il était à la tête du secrétariat technique de la 3e session du Comité technique spécialisé de l’UA sur la finance, les affaires monétaires, la planification économique et l’intégration, tenue en début de mois à Yaoundé. Il fait le bilan de ladite session, et livre les enjeux dans un contexte d’optimisation de l’intégration économique africaine.
La troisième session du comité technique spécialisé de l’union africaine vient de livrer son verdict. Peut-on dire que les objectifs ont été atteints?
La rencontre de Yaoundé a offert une occasion unique de remettre au goût du jour, la question de la transformation productive pour le développement socio-économique des pays africains. C’était l’objectif majeur de la 3e session du CTS qui visait également à renforcer la résilience des économies africaines, face aux chocs asymétriques de toute nature qui entravent le processus de développement des économies africaines. À cette question de transformation productive, étaient associées celles de l’intégration régionale, du renforcement du rôle du secteur privé comme force dynamique de la transformation productive et de la statistique pour une meilleure appréciation des avancées en termes de développement.
Sur les questions financières et monétaires, les États africains se hâtent lentement de ratifier les protocoles du Fonds monétaire africain (FMA), de la Banque centrale africaine (BCA) et de la Banque africaine d’investissement (BAI). Mais, le CTS préconise en plus la création d’une agence de notation et l’adoption des critères de convergence macroéconomique. Quelle en est la faisabilité ? L’UA n’est-elle pas trop optimiste?
Je pense intimement qu’en tant qu’Africain, nous devons demeurer optimistes pour oser parler de changement et des différents instruments à même de nous permettre de réaliser la renaissance socio-économique africaine. L’état des signatures et des ratifications des instruments légaux portant création des institutions financières panafricaines est certes inquiétant, mais je pense que les États membres de l’UA ont conscience du rôle moteur que ces dernières vont jouer dans la transformation structurelle du continent. Le consensus était évident sur la nécessité des pays africains d’accélérer la ratification des textes portants sur la création de ces institutions.
L’agence de notation est en effet une réponse africaine à la perception négative que projettent les agences de notations occidentales. Ces agences proposent des critères d’évaluation qui ne tiennent pas compte des réalités africaines. Dans ce cadre, l’agence de notation panafricaine permettra de donner une notation fondée sur des standards africains et prenant en compte les interconnexions avec l’économie globale. C’est un projet faisable et dont la réalisation ne dépend que de la volonté de nos États membres. Est-ce trop optimiste ? Oui, car le développement de l’Afrique suppose une convergence d’esprits optimistes vers l’idéal que nous recherchons : le développement de notre continent. Ce développement doit nous permettre de réaliser l’intégration régionale, la paix, la stabilité et la prospérité de nos populations.
L’un des enjeux de la Zlec, c’est le protocole du traité instituant la Communauté économique africaine, relatif à la libre circulation des personnes, au droit de séjour et au droit d’établissement. Les États n’en font presque pas cas. Le sujet n’a pas été abordé lors du CTS. Pourquoi cette omerta et ces réticences des États?
Il n’y a pas d’omerta ni de réticences des États membres de l’Union africaine quant à la libre circulation des personnes en Afrique. Je vais d’abord faire une correction nécessaire, le CTS n’avait pas pour vocation d’examiner la question de la mise en œuvre de la Zlec, mais pour recentrer les débats sur les questions de transformation productive en Afrique.
Lors de la 18e session extraordinaire du sommet de l’UA, qui s’est tenue à Kigali le 21 mars 2018, 44 pays ont signé la Zlec. 27 pays ont signé le Protocole de l’UA sur la libre circulation des personnes, qui complète la Zlec en prévoyant, pour les ressortissants des pays signataires, la suppression des visas, le droit de résidence, le droit de faire des affaires et de créer des établissements professionnels. Ceci montre à suffisance que les pays africains souhaitent voir des avancées en matière de libre-circulation des personnes au sein de la Zlec.
Toutefois, la mobilité des travailleurs entre les pays africains demeure une question litigieuse pour les dirigeants africains en raison des problèmes de sécurité, de chômage et autres qui trouveront certainement des réponses appropriées dans le cadre de la mise en œuvre de la Zlec.
Parmi les prérequis pour atteindre la transformation productive, le leadership et la gouvernance sont en pole position. Les rapports du Maep et de l’ACBF sur ces questions sont très critiques. Doit-on se dire que les bonnes intentions de la Commission de l’UA sont vouées à l’échec?
La question de la gouvernance est au cœur des préoccupations de la Commission de l’UA depuis quelques décennies. Des avancées notables sont enregistrées sur le plan de la responsabilisation des gouvernants africains dans la perspective de faire un usage optimal des ressources internes et externes collectées pour le développement. À cet égard, le consensus lors du CTS de Yaoundé a porté sur la nécessité de renforcer les institutions et cadres nationaux de gouvernance en vue de diriger les ressources vers le développement des capacités productives. Pour y parvenir, il est nécessaire d’avoir des leaders éclairés, déterminés et dont l’action publique est axée sur les résultats positifs pour le bien-être des populations africaines.
Ces leaders doivent mettre en place des mécanismes institutionnels et légaux crédibles, permettant de renforcer l’État de droit, de promouvoir l’équité et une justice sociale permettant à chaque citoyen de se sentir acteur et bénéficiaire des fruits de la transformation socio-économique en cours. Cela nécessite de donner l’exemple en luttant plus efficacement contre la corruption et les détournements de deniers publics. Les participants au CTS ont formulé le vœu que la Commission, en collaboration avec l’ACBF, mette en place des programmes de formation en leadership, pour que la jeune génération de leaders africains soit équipée de l’ensemble des connaissances nécessaires à une gestion publique responsable. Les perspectives sont donc positives et suscitent l’espoir. Les bonnes intentions de la Commission, sous l’inspiration de ses États membres, sont plutôt vouées au succès.
Interview réalisée par
Zacharie Roger Mbarga
Célébration de la journée mondiale du consommateur 2019
– Lieu: Hôtel Olympic face Club Sonel Essos nouvelle route ;
– Date: Mardi 26/03/2019.
Exposé: « l’OCCUPATION DES COULOIRS ELECTRIQUES OU CORRIDORS (VOIES D’ACCES, CAUSES ET CONSEQUENCES »
L’occupation frauduleuse des couloirs électriques ou corridors appelés encore voies d’accès est un phénomène qui devient récurent et très dangereux pour les occupants du site et leurs voisinage dans la mesure où les lignes attribuées sur ces espaces sont de haute intensité allant de 90 à 225 kv avec des zones infranchissables bien définies.
Techniquement, il est interdit à toute personne étrangère et même des professionnels d’y accéder n’importe comment car des effets très graves peuvent survenir quand on y accède.
1- S’agissant du coté santé, lorsqu’on réside sous ces lignes, le corps humain peut avoir des effets négatifs à cause du champ magnétique et il pourrait avoir de l’incidence sur les MCV ( Maladie cardio-vasculaire);
2- L’utilisation des téléphones portables peut être dangereuse lorsque survient une mauvaise tension, dans ce cas l’induction du courant serait donc le facteur de l’électrocution ;
3- La foudre sera également un grand facteur d’électrocution, à chaque fois qu’il pleut, l’on est gravement exposé à l’électrocution ;
4- La mise à la terre quoiqu’important en matière de protection contre la foudre, dans ce cas des habitations se trouvant sous les lignes de transport en particulier et même de distribution est un grand facteur des électrocutions au cas où l’on est à proximité.
CAUSES DE L’OCCUPATION DES COULOIRS ELECTRIQUES PAR LES TIERS
1- Le laxisme et la complicité des autorités en matière foncière ( Mairie, ministère des domaines etc….) ;
2- Complicité des agents ou resposables des sociétés en charge de transport et de distribution de l’électricité;
CONSEQUENCES
1- Les sinistres
2- Pertes matérielles énormes
3- Pertes en vie humaine
4- Enormes problème d’accès si zone sinistrée
SOLUTIONS
1- Encadrer ces zones d’accès avec grillage et panneaux de signalisation (danger de mort)
2- Sensibilisation et éducation de masse
3- Déguerpissement.
LE PRESIDENT NATIONAL
Georges NGONO EDZOA
Technicien supérieur du Génie électrique
Expert technico-commercial