L’avènement de cette nouvelle ère institutionnelle fait suite à la promulgation le 30 août dernier par le président Faustin Archange Touadéra de la loi fondamentale plébiscitée par les Centrafricains.
Le 30 août 2023 est à inscrire en lettres d’or dans les annales de l’histoire de la République Centrafricaine (RCA). Cette date restera à tout jamais celle de l’avènement de la septième République. En lien avec la promulgation par le chef de l’État, Pr Faustin Archange Touadéra de la nouvelle loi constitutionnelle. Le texte récemment adopté par référendum, avait également reçu l’onction du Conseil constitutionnel le 21 août dernier. La première conséquence du décret présidentiel est la sortie de vigueur de facto et de jure de la constitution du 30 mars 2016. Mais il y a plus. Entre autres changements institutionnels inscrits dans la nouvelle loi fondamentale, on note la création d’un poste de vice-président de la République. On évoque également sur les antennes d’une station de radio centrafricaine, «la disqualification des binationaux de la course à la présidence de la République; l’exigence faites aux candidats aux législatives de présenter un Baccalauréat écrit; et l’instauration de la chambre de la chefferie traditionnelle». À en croire les même analystes, la nouvelle constitution prévoit aussi «des dispositions transitoires pour permettre à toutes les institutions issues de la loi constitutionnelles du 30 mars 2016 de rester en place jusqu’à la fin de leurs mandats».
Un ensemble de modifications et de changements présenté par l’opposition comme «un coup d’État constitutionnel». Mais ces évolutions sont célébrées par les partisans du gouvernement. Ils étaient réunis au lendemain de la signature du décret présidentiel à l’Assemblée nationale. Le Pr Faustin Archange Touadéra devait alors y «recevoir le rapport de la conduite du processus référendaire», apprend-on. Une occasion également saisie pour célébrer avec faste et solennité la naissance de la nouvelle République.
Théodore Ayissi Ayissi