Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, annonce l’application prochaine des rigoureuses mesures à l’encontre des frondeurs.
L’année 2024 démarre sous de bons auspices pour le personnel des enseignements de base et du secondaire. Un montant de 102 milliards de FCFA est constituée dans le budget de l’Etat 2024 afin d’apurer la dette du gouvernement à leur égard. Cet effort, a ressorti le président de la République du Cameroun, Paul Biya dans son traditionnel discours du 31 décembre 2024, s’ajoute à la somme de 72 milliards FCFA débloquée en 2023.
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Tous les enseignants ne sont cependant pas en odeur de sainteté devant le chef de l’Etat. Une opération «craie morte» ou «école morte» se poursuit dans le pays depuis plus de deux ans. Elle est animée par les mouvements frondeurs On a trop supporté (OTS) et On a trop attendu (OTA). Au chapelet de leurs récriminations, des dizaines d’années de salaires impayés et de meilleures conditions de travail. «Il sera dès lors difficilement admissible que l’éducation de nos enfants continue d’être prise en otage par une frange d’enseignants, dont les motivations réelles semblent s’écarter des objectifs affichés», martèle Paul Biya avant d’ajouter : «Je voudrais être clair à cet égard. Autant je suis soucieux de voir les enseignants bénéficier des conditions appropriées pour l’exercice de leur noble métier, autant je suis intransigeant pour le respect du droit à l’éducation de notre jeunesse. Des mesures fermes vont à cet égard être prises pour veiller à ce que nos enfants ne se retrouvent pas victimes d’une éducation au rabais».
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Ce ton dur à l’encontre des grévistes a déjà été employé par des membres du gouvernement. A l’occurrence, les ministres de l’Enseignement secondaire, de l’Administration territoriale, ainsi que celui en charge du Travail et de la Sécurité sociale. Ces derniers annonçaient des sanctions contre les récidivistes.
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Louise Nsana