Toute une vie que le Sénégalais est installé dans la capitale économique du Cameroun. Il se présente aujourd’hui comme un patriote camerounais.
«En 1995, j’ai essayé d’aller en Amérique, mais les choses n’ont pas fonctionné comme cela se devait. Entre-temps, j’étais intéressé par le Cameroun et en particulier la ville de Douala. Je dépose donc mes valises à Douala en 1997. Je trouve mon compte ici, donc depuis lors, je suis là au quartier Makéa», confie Moussa Samba Sy. Depuis 26 ans, le commerçant est un résident de la ville de Douala. Ce qui lui vaut le sobriquet de « Sénégalais-Duala » et « Sénégalais-Bamiléké », en rapport avec sa corpulence. Âgé de 49 ans, le natif du Sénégal est un passionné de politique et de sport. Il est d’ailleurs connu dans la ville de Douala comme l’un des plus grands partisans du président Macky Sall et un des plus grands partisans de l’équipe nationale du Sénégal.
Originaire du département de Matam Nguidjilone au Sénégal, il habite le quartier Makéa situé dans le 3ème arrondissement de Douala depuis son arrivée. Horloger et technicien, le Sénégalais est Pulaar (Foulbé) de culture Sérère. Il dit devoir sa réussite à la ville de Douala. «Ce que je suis aujourd’hui, c’est grâce à la ville de Douala. Douala est une ville qui m’a accueilli les portes grandes ouvertes. Et je trouve que subvenir à mes besoins est passable ici contrairement à Dakar, capitale du Sénégal. Douala c’est le carrefour des affaires de la sous-région Afrique centrale», ajoute-il.
Moussa Sy n’a de penchants pour aucun mets à Douala, car il mange tout ce qu’il voit. Il s’essaye même également à parler le Duala, la langue locale. Les relations avec les Camerounais et les autres communautés étrangères se passent bien. Car dit-il, «lorsque nous avons des problèmes, nous finissons toujours par nous entendre». Connu par tous au quartier Makéa et aux environs de la capitale économique, le Sénégalais d’origine se dit ouvert à tous. «Je suis autant connu parce que je ne suis pas tribaliste, je ne fais pas le choix des tribus encore moins de religion. J’offre mon aide à toute personne qui vient vers moi. Les policiers viennent vers moi en échange. Les journalistes me connaissent. Toujours prêt à donner mon avis sur un sujet sur lequel je m’y connais super bien».
Moussa Samba Sy compte encore rester longtemps à Douala si Dieu lui donne longue vie.
Diane Kenfack