Mobilisation pour plus de cinéma et d’audiovisuel sur l’Afrique centrale

«La culture générale, le cinéma et l’audiovisuel en particulier sont de puissants instruments de positionnement économique et de diplomatie d’influence».

Ce postulat, qui est celui des acteurs culturels du secteur de la cinématographie en Afrique centrale, a donné lieu, le 15 février dernier, à la signature d’une déclaration commune dite «Déclaration de Yaoundé». Pour dire le moins, la Déclaration en question intervient à l’issue de la première édition du Yaoundé Film Lab et vise à donner une impulsion en vue d’une mise en œuvre plus satisfaisante de la stratégie culturelle de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).

On se souvient qu’en 2013, cette stratégie a été élaborée et a notamment bénéficié de l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Pour préciser leurs intentions, les 24 signataires du document de Yaoundé proposent que «l’industrie du cinéma et de l’audiovisuel bénéficie d’un encadrement politique, financier et diplomatique plus efficient, y compris sous forme de bourses d’études entre pays de la sous-région afin de soutenir la formation professionnelle».

La Déclaration de Yaoundé repose en effet sur une dizaine de recommandations. Appelé à donner un nouvel élan à la stratégie sous-régionale de développement et de promotion de la culture, le plaidoyer des acteurs du secteur de la cinématographie insiste par exemple sur «la mise en place d’un fonds de soutien à la création cinématographique et audiovisuelle». En réalité, ces professionnels du 7e art de la sous-région Afrique centrale veulent voir prendre corps «la structuration du cinéma, de l’audiovisuel et la mise en route d’une corporation sous-régionale regroupant les professionnels par secteur (espace CEEAC et Communauté économique et monétaire des États de l’Afrique centrale [CEMAC])». Et de fait, ils mettent au centre de la stratégie les gouvernements des 11 États de la CEEAC. Car en définitive, c’est à ces États qu’il appartient en premier et dernier ressort, de promouvoir la culture au sein de l’espace communautaire.

 

TAA

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