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Mme Minette Libom Li Likeng : «Concrétiser la volonté de coopération des chefs d’État de la Cemac»

Le numérique joue un rôle de véritable catalyseur pour l’intégration sous- régionale dans les domaines économique et sociale. C’est pour cela que les États doivent mettre en place des politiques idoines, favorisant la coordination des infrastructures communes d’intégration et des stratégies pour une gouvernance harmonisée, afin de concrétiser la volonté de coopération des chefs d’État de la Cemac. La mise en œuvre de ces actions, exige j’en suis convaincue, une bonne gouvernance, bâtie sur la mutualisation et le partage de nos expériences. Car, c’est en avançant ensemble, dans un processus d’intégration sous régionale, que nous allons bâtir l’inclusion numérique et la connectivité de la zone Afrique Centrale. En ce qui concerne le Cameroun, nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour apporter notre contribution afin d’y parvenir; Sur le plan sous régional, le Cameroun a engagé un programme d’interconnexion des infrastructures de télécommunications. À date le Gabon, la Centrafrique, le Tchad la Guinée Équatoriale, le Congo sont interconnecté à notre réseau filaire, ce qui justement, va accroitre les possibilités de connectivité et de développement économique au sein de la Cemac. L’impact d’Internet sur notre façon de penser et d’agir est significatif, tant sur les plans humains, techniques, économiques, qu’organisationnels. Le commerce, de manière générale, n’échappe pas à cette transformation. En outre, l’évolution rapide du numérique a entrainé une transformation de la société. L’administration publique ainsi que les entreprises privées, ne sont pas en reste. Toutefois, bien que cette transformation soit porteuse d’opportunités, elle nécessite la satisfaction de certains préalables afin de bâtir une société numérique digne de confiance. Pour repérer le contexte, l’on s’inspire d’un constat unanimement validé par des experts: ces dix dernières années, l’Afrique centrale a connu une augmentation significative de l’accès à Internet et de l’utilisation des technologies numériques au cours des dernières années. Cette croissance rapide offre des possibilités économiques, sociales et culturelles, mais elle s’accompagne également de défis en matière de régulation, d’accès équitable à la ressource Internet, de préservation de la souveraineté, de protection des droits en ligne. Le FGI vient concrétiser l’une des recommandations de la stratégie de l’interconnexion régionale pour l’Afrique, à savoir, mettre en place des systèmes intégrés d’infrastructures de télécommunications fiables, efficaces, et qui sont soutenues, par des politiques numériques d’inter-connectivité harmonisées».

 

Mme Bernice Otye Edande, secrétaire permanente de l’Artac (Assemblée des régulateurs des télécommunications de l’Afrique centrale)

«Le partage des bonnes pratiques de régulation en Afrique centrale sont des priorités»

«Les autorités de régulation nationales de la sous-région sont en passe de signer des protocoles d’accord avec les agences nationales de la Beac pour la co-régulation des services financiers numériques. Dans la même lignée, dans le but de mieux assoir cette régulation collaborative, l’Artac mène actuellement une réflexion sur la nécessité d’impliquer les opérateurs dans ses activités en qualité de membre de secteur. Nous allons réfléchir et travailler pour fédérer les nations qui appartiennent à cette sous-région géographique afin qu’ils s’investissent de plus belle à la mise en œuvre des activités de l’Artac. Il y a des points qui nous lient géographiquement comme la coordination des fréquences aux frontières, la question du free roaming et le partage des bonnes pratiques de régulation en Afrique centrale qui sont des priorités. Nous avons déjà au niveau de la CEEAC des pays qui partagent leurs expériences et nous voulons les valoriser afin de mieux répondre aux questions concernant l’évolution et l’inclusion du numérique au sein de nos pays et de notre sous-région. Les défis qui se présentent à la communauté des utilisateurs sont énormes. Au nombre de ceux-ci, la co-construction d’une inclusion numérique sous-régionale, l’élaboration d’une réglementation et d’une régulation collaborative pour une transformation numérique réussie de la sous-région».

 

Jean-Jacques Massima-Landji, représentant de l’Union internationale des télécommunications (UIT) d’Afrique centrale

«Il nous faut reconstituer un plaidoyer»

Pour garantir cette concurrence, suivant les recommandations de l’UIT, les Autorités de Régulation ont été créées. Il y a donc un écosystème constitué des opérateurs (exploitants), des usagers, des Autorités de régulation et d’autres parties prenantes. Ce nouvel écosystème nécessite que chaque partie prenante joue pleinement son rôle pour contribuer efficacement au développement des infrastructures et à l’amélioration de la qualité des services fournis. D’où l’intérêt des pays se doter des autorités de régulation autonomes, pour faire face aux enjeux liés au développement du secteur des Télécommunications/ TIC. Pour l’UIT, le plus urgent est de déverrouiller les blocages et établir des projets bancables dont les retours sur investissement peuvent être garantis afin d’inciter davantage d’investisseurs. Il nous faut donc reconstituer un plaidoyer et réclamer une réelle volonté de changement ainsi que la transformation structurelle énoncée au plus haut niveau des États. Pour être bref, il nous faut aller au-delà de la volonté politique pour atteindre la volonté économique».

 

Dr Raphaël Mezui Mintsa, directeur général de la Promotion de l’économie numérique et président du Comité technique opérationnel du projet au Gabon

«Beaucoup de chemin a été parcouru»

«Notre marché sous-régional a besoin d’une vision commune, de manière à ce qu’il ait une certaine convergence, à la fois dans les projets et dans les technologies, dans l’optique d’assurer et de booster la transformation numérique. Cela, afin que la sous-région puisse pleinement tirer profit des avantages du numérique sur l’ensemble de ses économies. Effectivement, beaucoup de chemin a été parcouru, mais il reste évidemment beaucoup d’efforts encore à fournir, notamment par la capitalisation de la fibre optique».

Propos recueillis par JRMA

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