Microfinance en zone Cemac : sortir de la zone rouge

La 4ème édition de l’Initiative pour la transparence dans l’industrie de la microfinance en Afrique centrale (Itimac) se tiendra du 6 au 7 décembre 2022 au siège du Gicam à Douala.

 

Des précisions sur l’évènement ont été données au cours d’une conférence de presse tenue le samedi 3 décembre 2022 dans la métropole économique du Cameroun. La plupart des bailleurs de fonds et autres fonds d’investissements privés présents en Afrique interviennent très peu directement dans les établissements de microfinance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Selon le promoteur de l’Initiative pour la transparence dans l’industrie de la microfinance en Afrique centrale (Itimac), David Kengne, les raisons de ce faible intérêt des investisseurs pour les établissements de microfinance exerçant dans la Cemac sont entre autres: la faible visibilité des établissements sur les plateformes de benchmark et le déficit d’informations disponibles au grand public sur les établissements actifs.

Afin d’aider l’industrie de la microfinance d’Afrique centrale à être transparente, à se professionnaliser, à être compétitive et avoir plus de visibilité sur le plan international, la quatrième édition Itimac se tient les 6 et 7 décembre 2022 sur le thème: «transformation digitale et financement des modèles économiques agricoles innovants». Pourquoi ce thème: «avec la guerre Russo-Ukrainienne, on s’est rendu compte qu’on dépendait beaucoup des importations agro-alimentaires. Et à la faveur de cette crise, Itimac a pensé qu’il fallait inscrire ce thème au programme pour encourager les établissements de microfinance qui sont engagés dans le financement agricole de pouvoir intégrer la digitalisation dans les produits et services qu’ils offrent à leurs clients pour les aider à doper l’octroi de crédit en nombre et en volume», justifie le promoteur du Itimac.

Au programme de cette édition, conférences/débats sur des thèmes tels: enjeux et défis du financement agricole, mise en conformité avec le nouveau dispositif réglementaire, innovations technologiques et inclusion financière dans la Cemac… Pour promouvoir les bonnes pratiques au sein des établissements de microfinance, il faut la transparence, car «la gestion des établissements de microfinance doit être centrée sur le client. Et lorsque vous mettez le client au centre de votre gestion, vous êtes tenus d’adopter les bonnes pratiques qui passent par la transparence. Lorsque vous êtes transparents, les bons clients restent, sont fidèles et vous accompagnent dans une action gagnante/gagnante. Plus vous êtes transparents, plus vous êtes crédibles, et plus vos activités marchent».

Diane Kenfack

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