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Médias et droits humains : Les journalistes à l’école des fondamentaux

«Journaliste en Afrique pour le développement» a organisé dès le 13 octobre dernier à Douala, un séminaire visant à renforcer les capacités des hommes des médias et autres acteurs dans la défense et la promotion de la liberté de presse et des droits humains des couches vulnérables.

Les activités du projet Presse libre pour promouvoir les Droits Humains (PLPDH) ont débuté ce 13 octobre 2020 à Bonaberi (Douala IV). C’est un projet financé par l’Union européenne à hauteur 49 7895 Euros, et dont l’apport de la partie camerounaise est de 24 895 euros. L’initiative de Journaliste en Afrique pour le Développement (JADE) et ses partenaires parmi lesquels l’association des Juristes pour les droits humains (JUDH) et Caractères sans frontières en France (CSF), visent le renforcement des capacités des hommes de medias et les autres acteurs. Il s’agit notamment des fonctionnaires de police et de la gendarmerie, des avocats, magistrats, autorités administratives, et des membres de la société civile. Ceci dans l’optique de mieux s’approprier la thématique et la problématique de la liberté de la presse et des droits humains. Et par conséquent de travailler en synergie pour la défense et la promotion de ceux-ci.

La liberté de la presse et les droits humains constituent les indicateurs, voire le baromètre de la démocratie dans un pays. Depuis quelques années, le Cameroun connait des spasmes qui ont amené les pouvoirs publics à museler, sinon à réduire le champ de liberté de la presse et à bafouer les droits humains. Cet état des choses est notamment tangible à travers la détérioration des droits humains du fait des crises sécuritaires dans le Nord, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest. Toutes choses qui se traduisent non seulement par la régression du Cameroun dans le classement mondial de Reporters sans frontières en matière de liberté de la presse et du respect des droits de l’homme, mais aussi par l’arrestation et les détentions des journalistes en plein exercice de leur fonction et, enfin, par le traitement insuffisant des droits humains dans les médias. Une situation qui n’honore pas le pays.

Nonobstant les diatribes faites aux autorités, celles-ci restent tout de même engagées à poursuivre la protection des droits de toute personne. «L’Etat poursuivra son action positive de promotion et de protection des droits de toute personne vivant sous la juridiction du Cameroun», déclare le Coordinateur de Jade  Etienne Tasse, qui reprenait les propos du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Laurent Esso,  faisant  l’état des Droits de l’Homme au Cameroun en 2017. Et de poursuivre : «Dans le même esprit notre projet vise à traduire sur le terrain cette ambition du gouvernement».

Malgré cette volonté des pouvoirs publics de protéger les droits fondamentaux de l’Homme, la presse camerounaise est à la traine sur le sujet. Ceci est tributaire de sa liberté éditoriale et de sa liberté financière. Le projet presse libre pour promouvoir les Droits humains vise à contribuer à atténuer les effets. «Nous avons comme partenaire l’Association des Juristes pour les droits humains, constituée des  juristes pratiquants. Ensuite pour les questions éditoriales, d’éthique et de déontologie, nous avons fait appel à un partenaire à l’international, en l’occurrence Caractères Sans frontières, une association française de journalistes ayant une expérience avérée de l’Afrique. Pour aider les médias dans le sens d’arracher leur indépendance financière, nous avons noué un partenariat avec un cabinet marketing basé à Genève, spécialisé dans le marketing des médias», fait savoir le Coordonnateur de Jade.

Ces différentes expertises permettront à la presse camerounaise de prendre à bras-le-corps les problèmes inhérents à la défense et la promotion des droits des personnes vulnérables. L’objectif étant, in fine, d’humaniser la presse dans son ensemble en mettant l’Homme au centre de ses préoccupations. Ceci passe par une meilleure formation des journalistes, qui doivent travailler dans le strict respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle.

Olivier Mbessité, (Stagiaire)

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