INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Marché international du film d’Afrique centrale : cap sur l’industrialisation

C’est la feuille de route du promoteur des Écrans noirs afin de booster cette économie et de développer des emplois sources de revenus pour les jeunes. Toute a choisi qui demande le soutien des partenaires financiers et de l’audiovisuel.

Les activités de la 26 ème édition des Écrans noirs se poursuivent en toute convivialité au Musée national de Yaoundé. Ce 3 octobre 2022, a notamment eu lieu l’ouverture officielle de la 6 ème édition du Marché international du film d’Afrique centrale (Mifac). A travers la cérémonie, Basseck Ba Kobhio fait de l’industrie culturelle sa priorité dans la sous-région. « J’ai dit que j’allais consacrer mes prochaines années à l’industrialisation du marché du film en Afrique centrale.Faire en sorte qu’en dehors des contenus de la création qui concerne le scénario, la mise en scène et autres, tout ce qui concerne l’industrie en commençant par la multiplication des clés, la multiplication des Dvd, le doublage et tout le reste ,autorisé à s’implanter en Afrique centrale. Il nous faut cela », fait savoir Basseck Ba Kobhio.

Selon le délégué général des Écrans noirs, il faut que le monde du cinéma, de l’audiovisuel soit perçu comme « un monde économique et cela demande l’implication des institutions financières. Je parle à l’ouverture ce matin des jeunes qui produisent des biens culturels à l’étape des jeux vidéo, les dessins animés, on peut tirer suffisamment de revenus dans ces secteurs. Mais il faut investir et donc, il faut des moyens pour que les grosses machines soient achetées. Il faut des moyens pour que de gros serveurs soient mis à disposition et tout cela c’est l’industrialisation. Pour ce faire, nous allons tout faire pour convaincre les pouvoirs publics, les institutions financières comme la Banque de mettre les moyens à disposition », précise le délégué général des Écrans noirs.

BDEAC    

Le développement des industries culturelles fait partie de l’agenda de l’institution financière qu’est la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (Bdeac). Elle n’est pas insensible parce que le cinéma est un « secteur créateur de richesse sur le plan économique et financier ». C’est un secteur créateur d’emplois au-delà du côté divertissement. Quand on s’intéresse au côté économique et financier, le secteur du cinéma est habilité aux financements de la Bdeac. Pour peu que les initiatives soient intégrées, organisées par rapport au format des données d’entrée au niveau de la banque », explique Patrick Hervé Ella Peke, représentant du directeur de la Bdeac. Compte tenu de l’absence criarde des infrastructures, les salles de cinéma et autres, la Banque privilégie le financement des infrastructures. Nous voyons ce qui se fait ailleurs. Il y a des studios de référence dans les pays comme les États-Unis et ailleurs, il y a toute une infrastructure qui n’existe pas encore au sein de l’espace de l’Afrique centrale. Il y a un accompagnement qui a besoin d’être fait pour impulser cette émulation des jeunes et la banque est dans son rôle », renchérit le représentant du président de la Bdeac.

TV5monde Afrique

Dans la même veine, le directeur de TV5monde Afrique entend jouer sa partition dans la promotion et la diffusion du cinéma africain. « Vous savez que TV5 monde est le partenaire privilégié du festival Écrans noirs. C’est un partenaire historique depuis de très longues années. Il est normal que nous puissions renouveler ce partenariat pour cette année », lâche Patrick Bofunda LLingo, Directeur Afrique. Et de poursuivre également : « nous sommes diffuseurs, c’est notre vocation à promouvoir les créations francophones, et nous savons qu’ici aux Écrans noirs, c’est le lieu par excellence de l’expression de cette créativité francophone, particulièrement en Afrique sub-saharienne ».

Olivier Mbessité

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