Les représentants des souscripteurs ont été élus le 10 octobre dernier au cours de l’Assemblée générale élective de la masse des obligataires organisée par le ministère des Finances (Minfi) à Yaoundé.
Les trois porte-parole reflètent les différentes catégories des instances ayant prêté de l’argent à l’État. Ils ont été élus le 10 octobre 2019 à Yaoundé, au cours de l’Assemblée générale élective de la masse des obligataires ECMR 5,60%. La concertation a duré plusieurs heures. Après des débats houleux, les délégués des souscripteurs ont été dévoilés au public.
En sa qualité de représentante du Minfi, Louis Paul Motaze, madame Yecke ENdale epse Eko EKo, inspecteur général au ministère des Finances, a rappelé le rôle de la représentation élue. «S’assurer que l’État respecte ses engagements, que toutes les dispositions sont prises pour que les souscripteurs ayant fait confiance à l’État soient remboursés à bonne date». Ce n’est pas tout. Les trois délégués de la masse des obligataires devront également prendre des mesures si nécessité il y a, précise-t-elle. «En cas de survenance d’un problème grave, les élus peuvent convoquer une assemblée extraordinaire le non-respect par l’émetteur d’une ou de plusieurs déchéances de remboursement».
À cet égard, on apprend que ces mandataires devront rendre compte à ceux qu’ils représentent à la fin de chaque mois, « par voie de communiqué officiel ». Objectif, les informer sur l’État d’avancement du remboursement de l’emprunt contracté par l’État. Parce que, le gouvernement camerounais a demandé à la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) de prélever une certaine quantité d’argent sur son compte à la fin de chaque mois, pour rembourser sa dette.
L’élection qui visait à répondre à «un impératif de l’égalité, de transparence et de crédibilité de l’État» vient définitivement sceller le partenariat de confiance entre l’État, et ses créanciers locaux.
Depuis décembre 2010, l’État camerounais recourt régulièrement au marché des capitaux nationaux et internationaux pour couvrir son besoin de financement à travers la mobilisation des ressources. S’agissant spécifiquement de l’épargne domestique, ce mode de financement offre aux investisseurs et souscripteurs la possibilité de diversifier les placements en participant au financement de l’économie nationale. Le présent emprunt a ainsi permis de mobiliser plus de 200 milliards de francs CFA. Cet argent, nous dit-on, permettra la construction de certaines infrastructures d’envergure telles que l’autoroute Yaoundé-Douala les barrages de Lom Pangar et Me Mve’elle, la phase 1 du complexe industrialo-portuaire de Kribi, etc.
Joseph Julien Ondoua Owona