La méthode du Président de la Commission de la Cemac est un équilibre réussi entre réalités contextuelles et ambition pour la communauté.
On n’oubliera pas que la première action du Président de la Commission de la Cemac fut de baisser le budget de l’institution communautaire. Estimant que celui-ci n’était pas réaliste, il a prolongé la donne deux années durant. Le financement de la communauté était très impacté par les dettes des Etats, la situation économique morose et les échecs du mécanisme de la taxe communautaire d’intégration (Tci).
Résultats
En 2019, la Cemac bat son propre record de prélèvement de la Tci. En septembre, la taxe a été reversée à hauteur de 46%. Or, le niveau le plus élevé était de 37%. Bien plus, le Président de la Commission a ouvert un front contre les trésoreries nationales qui ne reversent pas toujours l’intégralité des sommes perçues dans le cadre de ce mécanisme.
L’autre front ouvert est celui des ressources humaines. L’optimisation des capacités de l’institution communautaire passe par l’utilisation des capacités humaines adéquates. Le président a engagé l’audit des capacités et des besoins. Pour voir quel est le niveau réel d’ambition.
Rigueur
Si l’on peut déjà déceler une certaine rigueur dans les actes pris jusqu’ici, on peut évoquer un des dossiers phares de la communauté. La nouvelle réglementation de change. Le Président de la Commission de la Cemac ne lésine pas sur les moyens. Lors des assemblées annuelles Banque mondiale et Fmi de Washington, il a rencontré les entreprises américaines exerçant dans le secteur extractif (pétrole).
Il leur a présenté l’enjeu des réformes de la Béac en matière de change, notamment le fait pour les pays de la communauté de jouir des moyens découlant de l’exploitation de leurs richesses.
De même que l’action du fils de Bitam auprès des partenaires au développement a permis à la Cemac d’avoir une stratégie agricole autour de la Cebevihra. Et bientôt des financements dans le cadre des projets intégrateurs prioritaires. Vivement plus de résultats.
Rémy Biniou