Mairie de Yaoundé IV : De la réalité au rêve

C’est le credo que porte Régine Amougou Noma pour exalter les ambitions de l’exécutif municipal.

Pour une conférence de presse voulue en format long par les journalistes, Régine Amougou Noma a préféré l’inverse ce 1er novembre 2019. Avec les hommes de médias, le maire de la commune d’arrondissement de Yaoundé IV a passé juste une trentaine de minutes pour dire des mots, avec une méthode qui est la sienne. Pour la fonctionnalité de la scène, l’exécutif municipal est venu en grand cortège dans la salle des actes de la mairie. L’écoute est religieuse. Elle l’est d’autant plus que les sujets sur lesquels l’édile est interpelé ne manquent pas d’intérêt.

Le premier d’entre eux rentre dans les coulisses de la signature de deux conventions, respectivement avec la mairie de Limeira (Brésil) et Tace Traiding. À en croire Régine Amougou Noma, son voyage dans ce pays d’Amérique latine est à lire d’une part dans un schéma tracé depuis 6 mois environ, et d’autre part dans l’expérimentation de l’axe de coopération entre Yaoundé IV et Limeira. Outre les séquences mémorielles, indique madame la maire, la délégation qu’elle conduisait a effectué des visites de terrain définies en fonction des axes de coopération prioritaires, notamment dans les secteurs de la santé et de l’entrepreneuriat jeune et l’insertion socioprofessionnelle. «Le serment de jumelage qui nous unit vise à promouvoir la ligne Sud-Sud et les projets d’échanges entre les citoyens des deux villes. Ce n’est pas de l’argent que les Brésiliens vont mettre à notre disposition.

Par contre, ils nous ont assurés de nous apporter leur expertise dans certains domaines», avance-t-elle. Pour mieux situer les journalistes au sujet des 168 millions FCFA évalués pour la construction d’un centre de développement de la pisciculture dans le 4e arrondissement de la capitale camerounaise, l’oratrice martèle qu’il s’agit moins d’un don que d’un prêt. Et de préciser que le remboursement de celui-ci est dégressif à un taux de 2,6 %. Parce que le projet sus évoqué va charrier quelques 100 emplois directs et 200 autres indirects, Régine Amougou Noma confie: «l’heure n’est plus qu’à l’attente d’un document du Feicom pour le déploiement des Brésiliens; ils vont tout construire».

Du lourd
Last but not the least, elle se félicite de s’être engagée sur la voie de la coopération internationale. Et d’annoncer le lancement imminent des travaux de construction de l’hôpital communal de Yaoundé IV. L’infrastructure sera dotée de 100 lits et coûtera environ 20 milliards FCFA. «Le projet n’attend plus que la signature du Premier ministre pour démarrer», dit Régine Amougou Noma. «Tout cela nous permettra de passer de la réalité au rêve», balance-t-elle par la suite. L’explication qu’elle en donne tient d’une part aux réalisations achevées et appréciées de tous, et d’autre part à l’ambition toujours affichée de faire mieux.
Priée de lister ses réalisations au terme de son mandat, la conférencière renvoie les journalistes sur le terrain. «Là-bas, vous jugerez de façon neutre ce que vous avez vu et le direz aux populations de Yaoundé IV», ironise-t-elle, non sans tourner en dérision ses détracteurs. Mais, «en bonne mère de famille, je sais qu’ils sont tous mes enfants. C’est la raison pour laquelle je ne compte pas les quitter. Je ne crache pas sur un nouveau mandat». Message clair.

Jean-René Meva’a Amougou

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