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Lutte contre les discours haineux : l’exhortation qui vient du CNC

Le régulateur appelle les médias à promouvoir les valeurs de convivialité et de cohésion sociale.

Le CNC en ordre de bataille contre les discours de haine

Le Conseil national de la communication (CNC) suit la tangente tracée par le gouvernement ces dernières semaines pour ce qui est de la lutte contre les haines tribale et la xénophobie. L’organisme a de ce fait émis son tout premier avis sur le sujet vendredi, 02 juin 2023, à l’occasion de sa 38e session ordinaire. Le régulateur y met un point d’honneur à l’exhortation à des comportements responsables; pendant que dans des sphères supérieures de l’Etat, le ton se durcit.
La démarche du CNC consiste dans un premier temps à mettre les professionnels de médias face à leur responsabilité sociale dans un contexte marqué par des velléités de repli identitaire.

Notamment lors de la production de produits journalistiques. «Les médias ont en tout temps, à travers leur triple fonction d’information de formation et de reliance sociale, un rôle déterminant dans la consolidation des valeurs nationales essentielles que sont la paix, l’unité, le vivre-ensemble, la cohésion sociale et l’intégration nationale», déclare Joseph Chebongkeng Kalabubsu, président du CNC.

C’est tout dire. Le CNC répercute à son niveau l’intention du gouvernement de barrer la voie à des facteurs conflictogènes. Il attire par conséquent l’attention des médias sur «la gravité des conséquences qui peuvent naitre de la publication ou de la diffusion de propos haineux, stigmatisants et séditieux». Pour y arriver, nulle négligence ou omission n’est passée à l’oubli. Il faut alors veiller sur les interventions des invités des programmes interactifs. Cela, détaille Joseph Chebongkeng Kalabubsu, procède par une bonne conduite de ces émissions.

Pour mettre de l’eau à son moulin, il procède à l’adoption de deux sanctions pour servir d’exemple. L’une de va à l’encontre du journaliste Bruno Bidjang de la chaine de télévision Vision 4. La deuxième est prise contre Parfait Ayissi Etoa, employé de Info TV. Il est reproché à l’un comme à l’autre un «défaut d’encadrement et de conduite professionnelle» de leurs émissions. Ce qui y a conduit à la diffusion de propos à caractère insinuant et conflictogène et stigmatisant. Ils écopent des suspensions pour une durée d’un mois.

Le Cameroun condamne les discours de haine. L’expression consacre les discours xenophobes, l’expression publique de la haine ou l’incitation à des violences contre autrui sur la base tribale. L’apologie de la haine, et stigmatisation des races et des groupes religieux trouvent également place dans le concept consacré par le Code pénal.

Louise Nsana

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