Pendant quatre jours, les experts sont issus de plusieurs organismes internationaux venus de plancher sur comment mener des instructions judiciaires aboutissant à des procès contre les criminels actifs en zone maritime.
Depuis plusieurs années, le Golfe de Guinée est un terrain de jeux pour les pirates. Dans cette zone, ces criminels se multiplient des attaques à l’encontre des navires. Leur spécialité : les enlèvements de marins contre rançons, en général payées par les armateurs ou leurs assurances. Selon le Maritime Information Cooperation and Awareness Center (MICA Center), près de 99% des enlèvements de marins dans le monde se sont produits dans le Golfe de Guinée. Mais en 2021, leur nombre a diminué. C’est que les différents programmes anti-piraterie dans la région finissent par payer. C’est le constat fait lors de l’atelier de révision, de finalisation et d’évaluation des Procédures Opérationnelles Standards et Harmonisées (POSH) pour la lutte contre la piraterie et la criminalité maritimes.
Tenue à Yaoundé du 18 au 21 juillet 2023, l’activité (organisée dans le cadre du Programme d’Appui à la Stratégie de Sûreté et de Sécurité Maritimes en Afrique Centrale (PASSMAR), mis en œuvre en partenariat avec l’Union européenne au bénéfice de la CEEAC et de ses pays membres, le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime, ONUDC) vise à non seulement la coordination nationale entre les principales entités qui luttent contre la criminalité maritime, mais aussi de mieux préparer l’arsenal juridique en vue de mener des instructions judiciaires aboutissant à des procès contre les suspects. « Il fallait bien un cadre de coopération pour les agences d’application de la loi afin de renforcer la collaboration inter-agences en matière d’arrestation, de détention,
Bon à savoir : dans le cadre du projet PASSMAR, avec l’appui de l’Union européenne, un soutien à l’ensemble du système de justice pénale, terrestre et maritime est mis à disposition pour que les États membres de la CEEAC soient en mesure de faire face aux menaces de criminalité maritime, y compris la piraterie, le vol à main armée en mer, la pêche illégale, la pollution, la traite des personnes, le trafic des migrants, le trafic de drogues, d’armes à feu et de munitions dans les Etats côtiers. Doté d’un budget de 10 millions d’euros mis à disposition par l’UE, ce projet est partiellement exécuté par l’Office des Nations unies contre les drogues et le crime (ONUDC) pour une période de quatre ans. Au titre du 11ème Fonds européen de développement, l’action du PASSMAR s’inscrit dans le cadre d’une intervention définie par les stratégies de l’UE pour le Golfe de Guinée et les stratégies de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) en matière de paix et de sécurité.
Ongoung Zong Bella