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Lutte contre la corruption : pour une meilleure gouvernance en Afrique centrale

Du 5 au 6 décembre prochain, les acteurs des secteurs publics et privés se réuniront à Yaoundé pour échanger sur la gouvernance et la lutte contre la corruption.

 

Véritable fléau en Afrique, la corruption est un phénomène qui est presque ancré dans les mœurs des pays de la Cemac. C’est ce que donne à voir l’Indice de Perception de la Corruption (IPC). Dans son édition 2022, celui présente la Guinée Équatoriale comme l’un des pays les plus corrompus d’Afrique, avec un indice de 17. Vient ensuite le Tchad (19 contre 20 en 2021) ; le Congo (20 contre 19 en 2021) ; la Centrafrique (24 en 2021 et 2022) ; le Cameroun (26 contre 27 en 2021) et enfin le Gabon (29 contre 31 en 2022).

Parce qu’aussi important, ce fléau constitue un frein majeur pour le développement socioéconomique de ces pays. D’ailleurs, apprend-on, la corruption concourt à l’amplification du taux de Flux financiers illicites. La situation perdure depuis des années et ne profite qu’à une poignée d’individus. Cela a un impact négatif sur la gouvernance.

Amenuiser cette situation dans la sous-région nécessite de prendre le taureau par les cornes. C’est précisément dans cette lancée que s’inscrit l’Ong Environment For Life. En collégialité avec le ministère des Relations extérieures du Cameroun (Minrex), elle organise du 5 au 6 décembre prochain un Forum sous-régional sur la gouvernance et la corruption. D’après Stéphane Nama, l’initiative découle du fait que «dans la pratique, les activités liées à la bonne gouvernance sont très peu utilisées dans les structures, qu’elles soient privées ou publiques».

Au cours de ces deux jours, il sera donc question de déconstruire la réalité apparente aujourd’hui imposée par les adeptes de la corruption. Pour la communicante, «il est inadmissible qu’on dise que c’est ancré dans nos mœurs, je ne pense pas que mal se comporter c’est quelque chose que nous devons promouvoir».

Pour cela, apprend-on, le Forum sera l’occasion idéale de débattre sur « la nécessité de communiquer sur les bonnes pratiques en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption, que ce soit dans le secteur privé, le secteur public et au niveau national et sous-régional».

Objectif ultime, trouver, à l’issue des échanges, des voies et moyens de barrer la voix au fléau, à l’effet de doper la gouvernance en zone Cemac. Ce qui, va permettre de «préserver les ressources qu’elles soient environnementales, qu’elles soient financières ou socioéconomiques pour que les générations futures puissent en jouir autant que les générations présentes» dixit la responsable de la communication de l’Ong.

Stratégie
Pour lutter contre la corruption, l’institution non gouvernementale ne mise pas que sur la dénonciation des corrompus. Elle compte donc, au cours de ces échanges, « encourager celles [les entreprises] qui ont du mal à véritablement implémenter des actions en la matière échanges sur les bonnes pratiques ».

Elle envisage d’ailleurs d’aller au-delà des entreprises pour impliquer les plus jeunes, convaincus de leur rôle capital dans la lutte contre cette gangrène. La méthode est simple, mais vise des solutions durables. «Nous pensons que si très tôt, nous commençons déjà à investir sur la jeunesse, à leur dire dès le bas âge que ce genre de pratique n’est pas bon pour les générations à venir, on pense que les projets de développement seront plus porteurs. », détaille le cadre de Environment For Life.

Joseph Julien Ondoua Owona

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