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Lutte contre la corruption : la Conac bouillonne à l’étroit

Relevée par Dieudonné Massi Gams, la situation est emblématique de la difficulté pour l’institution à se déployer efficacement.

À Yaoundé le 23 septembre dernier, la cérémonie de présentation officielle du Rapport sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun en 2020 a été marquée par un détail qui aurait pu être anodin s’il n’était révélé par Dieudonné Massi Gams lui-même. Devant de nombreux invités, le président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) a dit la difficulté de ses équipes « à travailler plus efficacement ».

Derrière la déclaration du principal orateur du jour, il y a d’abord « la limitation de la structure de la Conac à Yaoundé, et depuis a création, dans une modeste salle du palais des Congrès ». En plus de transpirer un grand paradoxe, le propos montre surtout que, conçus et implémentés à partir de la seule échelle de la capitale, les programmes de lutte contre la corruption sont méconnus connus dans l’arrière-pays et l’étranger.

« Le défaut de proximité entre les démembrements des administrations publiques ou privés, les représentations diplomatiques et nous rend l’impact de nos actions peu visible, peu concret et peu mesurable. Et comme conséquence, il arrive que des membres du comité de coordination et nos agents soient victimes d’agressions multiformes sur le terrain», s’est indigné Dieudonné Massi Gams. Ce dernier, en guise d’exemple cite « la méconnaissance de la Conac comme démembrement de l’État par certains magistrats ».

« Article 66 »
Le président de la Conac lie cette situation à « la faible dotation financière » qui détériore la compétence des équipes de lutte anti-corruption. Mais, a souligné Dieudonné Massi Gams, il y a plus. « Notamment l’absence de textes d’application de l’article 66 de la Constitution portant déclaration des biens pour les cadres du pays, de même que la loi portant Code de transparence et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques au Cameroun de 2018 », dénonce le prélat.

Il ajoute : « Malgré le vote, en juillet 2016, d’un nouveau Code pénal internalisant certaines infractions de la convention des Nations Unies contre la corruption, il est regrettable que de nombreux instruments manquent au dispositif de lutte contre la corruption tel que la non-application de l’article 66 de la Constitution sur la déclaration des biens et avoirs».

Jean René Meva’a Amougou

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