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L’incompétence au pouvoir

Tunisian President Kais Saied delivers a speech during his visit to Sidi Bouzid, Tunisia, Sept. 20, 2021. A 40-year-old Tunisian computer engineer turned corruption fighter will stand trial again in a military court Monday Sept. 22. He is accused of insulting the presidency and defaming the army. It is the latest in a series of trials that shine a light on Tunisia’s use of military courts to push through convictions against civilians. (Slim Abid/Tunisian Presidency via AP, File)

Le 21 février 2023, Kaïs Saïed, le président de la Tunisie, avait affirmé que “la présence sur le sol tunisien de hordes d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de violence et de crimes et relevait d’une entreprise criminelle visant à changer la composition démographique du pays”. Suite à ces propos xénophobes et irresponsables, plusieurs Sub-Sahariens avaient été attaqués et blessés par des Tunisiens. On a même vu, dans une vidéo, le président de l’Association des Ivoiriens résidant en Tunisie en train d’être roué de coups par une dizaine de Tunisiens avant de s’effondrer en sang. La victime avait vainement tenté d’échapper à ses bourreaux. Un meurtre qui n’est pas sans rappeler celui de Falikou Koulibaly, ex-président de l’Association des Ivoiriens de Tunisie, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2018. À cette époque, il n’y eut ni représailles de la part de la population, ni convocation de l’ambassadeur de la Tunisie à Abidjan par les autorités ivoiriennes. Il n’est pas impossible que le dernier crime reste impuni, comme si tout était permis aux Tunisiens.

Certains pays comme la Guinée envoyèrent aussitôt un avion à Tunis pour ramener leurs compatriotes en détresse. En Côte d’Ivoire, c’est au conseil des ministres du 1er mars 2023 que le gouvernement décida de débloquer 1 milliard de francs CFA pour le rapatriement des Ivoiriens de Tunisie.

Des échanges que nous avons eus avec les Ivoiriens qui se sont déjà enrôlés pour le retour, il ressort que chaque rapatrié devrait recevoir 160 mille francs CFA. Cet argent devrait faciliter sa réintégration.

Supposons que 2000 Ivoiriens aient choisi de rentrer dans leur pays. À moins que le milliard ne couvre les frais de voyage, quand on divise 1000 millions par 2000, cela ne donne pas 160 mille mais 500 mille francs CFA. La question qui se pose alors est la suivante : En appliquant le “je retiens”, certains voudraient-ils profiter du malheur des autres pour s’enrichir ? Même si un imposteur avait promis que la Côte d’Ivoire étonnerait le monde, il y a une limite à la malhonnêteté et à la cupidité.

Quand des Ivoiriens quittent le pays chaque jour alors que ce pays est supposé avoir atteint l’émergence en 2020, ceux qui le dirigent devraient avoir honte.

C’est l’incompétence du RDR qui est mise à nu aujourd’hui.

Jean-Claude DJEREKE

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