Libre circulation en zone Cemac : Six mois pour lever les derniers obstacles

C’est l’une des nombreuses recommandations de la 12ème session ordinaire du Comité de pilotage du Pref-Cemac tenue le 18 décembre dernier à Brazzaville.

L’intégration au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) va connaître un coup d’accélérateur en 2021. Pour tout dire, la Commission de la Cemac a jusqu’au premier semestre de la nouvelle année, pour travailler à la levée des derniers obstacles et donner une impulsion nouvelle à la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace communautaire. C’est au cours de la 12ème session ordinaire du Comité de pilotage du Programme des réformes économiques et financières (Copil Pref-Cemac), que ce nouvel horizon a été arrêté. Selon un communiqué rendu public le 22 décembre dernier, les travaux du 18 décembre 2020 étaient présidés par visioconférence et en présentiel à Brazzaville par Gilbert Ondongo, ministre congolais de l’Economie, de l’Industrie et du Portefeuille public, président dudit Comité.

Dans le communiqué ayant sanctionné la fin des travaux, il est clairement indiqué que «le Copil a demandé à la Commission de la Cemac et à l’équipe du Pref-Cemac, de veiller à la mise en œuvre effective et rapide des mesures restantes, en particulier : la libre circulation des biens et des personnes, au plus tard au premier semestre 2021, sur l’ensemble de l’espace de la Cemac». Toutefois, des étapes intermédiaires ont été prévues pour être certain d’être au rendez-vous de l’histoire et des attentes légitimes de la Communauté. C’est dans cette optique que les deux institutions sous-régionales déjà citées doivent également, sur instruction du Copil Pref-Cemac, veiller à «la suppression des frais d’itinérance, au plus tard au premier trimestre 2021», précise le communiqué final.

Projets intégrateurs et le rendez-vous de Douala

La 12ème session ordinaire du Copil Pref-Cemac a également été l’occasion d’aborder plusieurs autres problématiques sous-régionales d’importance. Ainsi en est-il du processus d’identification, de sélection et de priorisation de nouveaux projets intégrateurs de la deuxième phase du PER, ou encore de l’évaluation de la mise en œuvre des onze premiers projets. A ce propos d’ailleurs, Douala abrite depuis ce 28 décembre et pendant trois jours, «la réunion du Comité de suivi des conclusions de la table ronde sur le financement des projets intégrateurs organisée à Paris les 16 et 17 novembre 2020», peut-on lire dans le communiqué publié à cet effet le 22 décembre dernier.

Autres chantiers

Il a aussi été question le 18 décembre dernier de s’appesantir sur la mise en œuvre de la nouvelle réglementation de change et le rapatriement des recettes d’exportation. Sur ces deux aspects, le Copil s’est dit satisfait «des démarches engagées, notamment le démarrage des discussions avec les entreprises pétrolières et l’extension du moratoire accordé à ces entreprises jusqu’au 31 décembre 2021, assorti d’exigences particulières en matière de transmission d’informations à la Banque centrale», renseigne le communiqué également publié sur le site Internet officiel de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).

Sur la question de l’opérationnalisation des structures du marché financier unifié, le Copil s’est également prononcé. Le communiqué de l’institution fait notamment savoir que l’organe sous-régionale «a pris acte des avancées déjà réalisées et a recommandé aux Etats d’organiser une large campagne de sensibilisation auprès des entreprises publiques et privées afin de les encourager à se positionner sur le marché financier de la zone; et de transmettre à la Beac, dans les meilleurs délais, la liste des entreprises susceptibles d’être cotées en bourse».

Pour le reste, le Pref a obtenu le satisfecit du Copil au sujet des avancées observées sur le terrain de la mise en œuvre des actions de la matrice du Programme par les Etats membres et les institutions sous-régionales. Il a alors été demandé aux différents acteurs de ne ménager aucun effort dans la réalisation de toutes ces actions pour qu’au final, le Pref tiennent sur ses cinq piliers.

Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *