La Brigade mixte-Cemac des États membres opérant le long des corridors voit le jour deux ans après l’adoption du projet inhérent par le Conseil des ministres de l’Union économique d’Afrique centrale (UEAC).
Vers l’opérationnalisation de la Brigade mixte-Cemac
Elle est le résultat de travaux sectoriels menés tant au niveau de la Commission de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (Cemac) que dans les services de douane des pays concernés.
Alamine Ousmane Mey, ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) et président du Conseil, en a fixé samedi, 10 décembre 2022, le fonctionnement, l’organisation et les missions; au travers d’un règlement. Lequel stipule que la Brigade mixte-Cemac est chargée de l’application des textes communautaires en vigueur, relatifs à la libre circulation des personnes et des biens en zone Cemac. Au sein des États, les démembrements de la Brigade assurent la surveillance des corridors de transit, le contrôle des flux et la protection des postes frontières et des équipements dans le cadre du projet Cemac-Interpol pour la sécurisation des frontières.
« Sous la tutelle de la Commission de la Cemac, le Secrétariat permanent du Comité des chefs de police d’Afrique centrale (CCPAC) supervise les missions de contrôle à échéance régulière (trimestrielle) et de manière inopinée sur les indications ou les plaintes des usagers, le long des corridors inter-États », préconise le règlement. Les missions prétendues doivent aboutir à la présentation de rapports sur l’état de fonctionnement de la Brigade et sur les doléances des usagers. Un rapport annuel sur la fluidité des corridors d’intégration est présenté au Conseil des ministres de l’UEAC.
L’avènement de cette Brigade mixte-Cemac change les paradigmes le long des corridors. Elle permettra le démantèlent des nombreux postes de contrôle existants, la fluidification du trafic et la réduction des mauvaises pratiques. Sur ce dernier point, les usagers ont un rôle important à jouer. Il leur revient de faire des dénonciations «sur les difficultés rencontrées le long des corridors inter-États et de faire des propositions appropriées visant à lever les obstacles à la libre circulation des marchandises et des personnes».
LN