L’Histoire est sans pitié pour ceux qui refusent d’entendre raison
Drapeau français brûlé, ambassades saccagées, entreprises attaquées, dirigeants conspués et insultés, tout ce qui arrive à la France est de sa propre faute. Il ne sert à rien d’accuser la Russie ou les Africains qui auraient subitement contracté le virus de la haine contre les Français.
La France ne doit s’en prendre qu’à elle-même parce qu’elle a refusé de se remettre en cause et de rectifier le tir au moment où il le fallait.
Après le bombardement et la déportation du président Laurent Gbagbo à La Haye où on lui a fait perdre 10 ans pour une élection dont elle n’avait pas à se mêler, après la déstabilisation de la Libye et l’assassinat de son leader, deux faits qui ont choqué les Africains, la France aurait dû revoir sa politique. Or elle a maintenu sur le continent ses soldats incapables de combattre les terroristes malgré les moyens les plus sophistiqués dont ils disposent, soutenu le fils d’Idriss Déby tout en vouant aux gémonies les militaires maliens et burkinabè, cherché à ruser en proposant une gestion commune de ses bases militaires, continuée à piller les matières premières sans se soucier du bien-être des populations locales, refusée de reconnaître ses crimes au Cameroun, au Rwanda, en Algérie et en Côte d’Ivoire et de demander pardon pour cela.
Des dirigeants lucides et sages n’auraient pas tardé à revoir leur façon de faire mais Macron et tous ses prédécesseurs ont préféré nous servir le même menu, celui de l’arrogance, de la suffisance et de la roublardise.
On a beau être fort, on ne peut indéfiniment maltraiter et humilier un peuple. On a beau être faible, on finit par dire au bourreau : « trop, c’est trop, je prends mon destin en main, advienne que pourra. » C’est ce que nous sommes en train de voir avec Bangui, Bamako, Ouaga et Niamey. D’autres capitales suivront inéluctablement parce que l’Afrique s’est réveillée. Ce n’est qu’une question de temps.
Jean-Claude DJEREKE