Sept pays africains dont le Cameroun font face à recrudescence des cas de variole de singe. La maladie se transmet de l’animal à l’homme, ensuite d’une personne à une autre.
Mille quatre cent cas de variole du singe dont 1392 cas suspectés et 44 confirmés sont signalés au Cameroun, Centrafrique, République démocratique du Congo, Libéria, Nigeria, République du Congo et en Sierra Leone. L’information est de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui renseigne que l’épidémie gagne de nouveaux champs dans les pays concernés cette année.
La variole du singe est une maladie virale qui peut se transmettre de l’animal à l’homme, mais aussi d’une personne à l’autre, par un contact étroit avec une personne infectée et/ou des objets, notamment des vêtements et des draps, ainsi que des gouttelettes respiratoires. Elle occasionne des éruptions cutanées, des lésions, la fièvre, d’intenses maux de tête, des douleurs musculaires, des maux de dos, une baisse d’énergie et des ganglions lymphatiques enflés. La maladie est également contractée par la consommation de viande d’animaux infectés pas suffisamment cuite, notamment les singes, les rongeurs, des rats géants de Gambie, des loirs, des chiens de prairie, les écureuils, entre autres.
Au 7 mai dernier, le nombre de cas signalés étaient de 250 personnes confirmées et suspectées. Au Cameroun, cette zoonose qui semblait avoir été oubliée depuis plusieurs a refait son apparition courant janvier 2020 dans la localité d’Ayos (région de Centre). Le pays est entré en veille sanitaire après le décès d’une personne.
«Pendant des décennies, seuls quelques cas ont été signalés de manière sporadique. Puis, en 2017, il y a eu un pic soudain, avec plus de 2 800 cas signalés dans cinq pays. Cette flambée s’est poursuivie, atteignant un pic en 2020 avec plus de 6 300 cas. Les chiffres ont ensuite chuté l’année dernière pour atteindre environ 3 200 cas. Les raisons de ces pics ne sont pas entièrement connues, mais ils peuvent être dus à la déforestation et à l’empiètement des populations sur les habitats des animaux hôtes de la variole du singe», souligne l’OMS. L’organisation appelle un effort de lutte harmonisé à l’échelle mondiale et à la vaccination pour éradiquer la maladie.
Louise Nsana