L’entrepreneuriat au féminin : Les femmes brisent les préjugés

Elles excellent dans la menuiserie, la fabrique des produits cosmétiques, agroalimentaires, et pharmaceutiques pour plus d’autonomie. A l’occasion de la 37ème Journée internationale de la femme, elles exposent au Musée national de Yaoundé.

Vue d’un stand à la Foire de la Journée internationale de la femme au Musée national à Yaoundé

L’entrepreneuriat féminin s’impose de plus en plus. Les femmes dans un souci de s’affranchir du joug masculin, explorent et innovent dans plusieurs secteurs d’activités. À l’instar de l’agriculture, la menuiserie, l’agroalimentaire, et le secteur cosmétique. D’ailleurs, dans leur praxis quotidienne, elles brisent les préjugés et rivalisent avec les hommes. La Foire de la Journée internationale de la femme organisée ce 2 au 5 mars 2022 au Musée national de Yaoundé le montre à suffire. Elle est une initiative du ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), Marie Thérèse Abena Ondoua, en partenariat avec le «Manycawe» de Françoise Puené.

Le thème de cette 37ème édition repose sur «Egalité femmes et hommes aujourd’hui pour un avenir durable». «J’ai toujours aimé travailler dans le bois, que ce soit la menuiserie, l’artisanat, et la sculpture. En fait, c’est un domaine qui m’a toujours intéressé. Et pour mieux exprimer mon talent, je suis un produit de l’école de formation dénommée Artisan au Féminin. Il y a de cela sept ans aujourd’hui et j’y suis toujours pour approfondir mes connaissances. Je me suis dit pourquoi ne pas faire comme les hommes, nous sommes tous égaux sur la pensée et la créativité. Toutes activités faites par les hommes, les femmes le font également avec dextérité et sans complexe», explique Cynthia Bognma, artisane et sculpteuse. Les métiers du bois libèrent de l’envie et de l’anxiété «Les formations sont gratuites, et j’encourage les femmes et mes sœurs camerounaises à se former dans la menuiserie et autres. L’objectif étant de pouvoir se prendre en charge, de s’assumer et de s’épanouir», renchérit-elle.

Selon Cynthia Bognma, le métier est rentable, et permet de sortir de la dépendance financière ou de l’envie. Elle fabrique les spatules, les porte-clés en bois, et les planches à découpes et autres objets. Ces outils sont les plus prisés par les hommes et les femmes. Le prix d’un porte-clés est de 500 FCFA la pièce et au prix de gros, il coûte 250 FCFA. «Je trouve mon compte dans la vente de ces objets, il y a des jours où je peux vendre plus de trente porte-clés, les spatules, les boucles en bois, et autres gadgets. Mes revenus me permettent de ne pas trop attendre de l’homme, je contribue à certaines charges, et pour le 8 mars, moi-même j’ai pu acheter mon tissu», se réjouit- elle.

Dans la même veine, l’Association Okema Return International, encourage les jeunes de la diaspora à rentrer investir dans leur pays. «C’est une organisation camerounaise en partenariat avec les afro américains qui œuvrent pour le retour des afro descendants sur le territoire camerounais et africain en général, pour venir investir et faire un retour dans leurs racines, dans leur culture africaine», présente Caroline Pascale Abona vendeuse des produits. La présidente de cette association, Patricia Nseké, l’est également pour l’association «Africa femmes Performantes» qui contribue à la vulgarisation du Made in Cameroon prêts à être exportés aux États-Unis, en Europe et dans le monde. «Dans notre stand, nous présentons des produits bio, les plantes médicinales, surtout la pharmacopée traditionnelle. On fait dans l’agroalimentaire et dans la fabrique des produits cosmétiques», précise Caroline Pascale Abona.

Olivier Mbessité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *