Législatives partielles : Vers la razzia du Rdpc

Les mêmes causes du contentieux post législatives du 9 février n’ont pas produit les mêmes effets pour les partielles du 22 mars.
Le SDF qui avait réussi la passe en obtenant l’annulation des législatives du 9 février a brillé par son absence lors du contentieux post partielles du 22 mars qui s’est tenu jeudi dernier 2 avril 2020 au palais de congrès de Yaoundé. Le conseil constitutionnel a suivi les parties adverses notamment, Elecam, le Minat et le Rdpc qui ont convoqué la sagesse des membres de la haute cour, indiquant que l’absence du requérant démontre que leurs recours sont non fondés.
Par conséquent les juges du conseil constitutionnel, sous la conduite du président Clément Atangana ont rejeté les onze recours en annulation totale des législatives partielles dans onze circonscriptions électorales dans le Nord-ouest ( Bui sud, Bui Ouest, Bui Centre, Menchum Nord, Menchum Sud, Mezam Nord, Mezam Sud, Mezam Centre, Momo Est, Momo Ouest) et une dans le Sud-ouest ( Lebialem). Au lendemain des partielles le 22 mars dernier, le SDF avait introduit des recours en annulation devant la haute juridiction. Le parti de John Fru Ndi accusait Elecam, le Minat et le Rdpc de collusion pour leur barrer la voie à la victoire entre autre. Malheureusement le Sdf ne s’est pas présenté lors de l’audience de jeudi dernier pour étayer ses allégations.
Du coup, le conseil constitutionnel a rejeté les onze recours du Sdf. C’est dire si le Rdpc est bien parti pour rafler les treize sièges qui étaient en compétition. L’audience de proclamation des résultats de demain mardi 7 avril 2020 devant le conseil constitutionnel est une simple formalité d’usage. Le Rdpc va voir son compteur de députés à la chambre basse du parlement en hausse de treize sièges supplémentaires. Soit 152 députés contrairement au 139 d’avant les législatives partielles.
Le SDF devient en définitif le meilleur perdant du scrutin couplé de cette année 2020. Le parti du 26 mai 1990 est tombé comme château de cartes dans son fief avec seulement une mairie et deux sièges à l’Assemblée nationale, conséquence de la crise sociopolitique et sécuritaire que traversent les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis un peu plus de trois ans déjà.
Zéphirin Fotso Kamga

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