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Législatives et municipales dans le Nord-ouest : Entre enlèvements, désistement des candidats et incendies des bureaux d’Elecam

À quelques jours du lancement de la campagne électorale pour le double scrutin du 9 février 2020, une peur bleue plane sur les candidats dans la région du Nord-ouest. Et pour cause, il ne se passe pas un seul jour sans une menace des séparatistes à leur encontre, via les réseaux sociaux.

Fort de ces menaces récurrentes, couplées aux enlèvements de certains d’entre – eux depuis la publication des premières listes par Elecam en charge du processus électoral, de nombreux candidats désistent en publiant des lettres de démission sur les réseaux sociaux. Joseph Fonguh, 1er adjoint de la commune de Bamenda 2, a rédigé et publié sur les réseaux sociaux le désistement de sa candidature pour ce scrutin. L’ex-maire Sdf de la commune de Bali, Christopher Nyamsenkwen, en a fait autant. Et la liste n’est pas exhaustive.

Enlèvements
Les derniers enlèvements des candidats au double scrutin annoncé remontent au 7 janvier dernier. Cinq candidats du SDF dans l’arrondissement de Tubah, département de la Mezam, ont été enlevés. Il en est de même du kidnapping du maire Rdpc sortant, candidat à sa succession, Cho Issa Buba de la commune de Babessi et de quatre de ses conseillers municipaux. Leurs ravisseurs annonçaient à l’occasion leur libération après le double scrutin du 9 février 2020. Le maire Sdf de Bamenda 2, son deuxième adjoint et dix-neuf conseillers municipaux avaient aussi été enlevés en décembre 2019.

Incendie
Dans la nuit de dimanche 12 à lundi 13 janvier, la résidence de Acha Kennedy, tête de liste Rdpc pour la municipalité de Batibo, a été incendiée. Quelques semaines auparavant, le domicile de Batibo du député sortant, candidat à sa succession, Joseph Mbah Ndam, avait été incendié. Et récemment, la résidence du député Fusi Namukong à Mankwi Bafut avait subi l’épreuve du feu. Tous deux sont du Sdf. Suffisant pour fâcher John Fru Ndi. Avant son départ pour des soins de santé en Occident voici une dizaine de jours, le président du Social democratic front accuse l’élite Rdpc du Nord-ouest d’être responsable de ces rapts.
Pourtant, les candidats du Rdpc n’en sont pas plus épargnés.

Même, le bureau de l’antenne communale d’Elecam de Misaje, dans le département du Donga-Mantung, a été réduit en cendre en début de cette année. Dans la nuit du 12 au 13 janvier, l’hôtel de ville nouvellement construit de Njinikom dans le département du Boyo est parti en fumée. Des soupçons pèsent sur les combattants séparatistes. Une menace de représailles contre tout fils ou fille du Nord-ouest et du Sud-ouest qui maintiendra sa candidature pour ce double scrutin circule depuis le début de cette semaine sur la toile. Elle indique que ces candidats seront pourchassés, même s’ils s’installent dans les régions francophones. Cette menace ne s’arrêterait pas seulement aux concernés, mais aussi sur les membres de leurs familles respectives. En plus, les séparatistes annoncent des villes mortes dans le Noso (régions du Nord-Ouest et du Sud – Ouest) du 7 au 12 février 2020.

Suffisant pour saper le moral, non seulement des candidats, mais aussi de rares électeurs encore présents dans ces régions. Pour sa part, EL Hadj Lawan Bako, leader de l’Udp (United democratic party), par ailleurs candidat à la députation dans le Boyo, demande aux combattants séparatistes de s’approprier les candidatures de son parti et d’en être des directeurs de campagne dans les différentes circonscriptions électorales. Bon à savoir, les multiples désistements cités plus haut n’ont aucun effet juridique. L’article 186 du code électoral ne prévoit pas un tel scénario, après la publication des listes.

Les mesures administratives
L’administration est déterminée à conduire le processus jusqu’à son terme. Le gouverneur Adolphe Lele Lafrique Deben Tchoffo demande aux candidats, non seulement de se rapprocher de l’administration, mais aussi d’établir un programme de leur campagne à soumettre à l’administration. Elle se chargera de mettre à leur disposition des éléments de forces de l’ordre pour assurer leur sécurité pendant la campagne, le jour du vote et même après. Est-ce faisable ? Un contingent de 700 pandores est d’ores et déjà en mission commandée dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens avant, pendant et après le double scrutin.

Zéphirin Fotso Kamga

 

Régions anglophones

Loyalistes et séparatistes mettent leurs fers au feu

En prélude aux élections municipales et législatives du 9 février 2020, sur le terrain, l’heure est à la confrontation entre la logorrhée grandiloquente des autorités publiques et celle des bandes armées.

 

À chaque pause observée lors de la dernière conférence des gouverneurs des régions, tenue du 13 au 14 janvier 2020, Adolphe Lele Lafrique Deben Tchoffo et Bernard Okalia Bilaï se faisaient entourer de journalistes. L’impression générale que distillent le gouverneur du Nord-Ouest et son homologue du Sud-Ouest est portée par une vivacité d’expression et surtout un surdéveloppement dans la description de la situation sécuritaire de leurs régions respectives.

Devant la presse, Bernard Okalia Bilaï chante l’hymne de la sérénité retrouvée dans sa zone de compétence. Aux hommes et femmes de médias qui l’interpellent sur la situation sécuritaire dans le Sud- Ouest à quelques jours seulement des municipales et législatives 2020, le gouverneur offre une profusion de sensations multiples et diversifiées. «Les populations sont contentes de revenir dans leurs cadres de vie; elles jurent de prendre leur destin en mains. À l’approche du scrutin, l’intensité est si forte que le programme sécessionniste se déchire telle une étoffe décousue», clame-t-il. Au passage, les vidéos de terrain qu’il présente aux journalistes à partir de son téléphone portable montrent, pour la plupart, des soldats et des civils dans certaines localités. De ce fait, elles délivrent un message double: la sécurité repose sur la vigilance accrue des forces de sécurité et de défense et il existe toujours un sentiment d’angoisse ou de danger imminent.

Autre lieu, autre réalité
Dans le Nord-Ouest, c’est davantage une sensation d’enfermement et de vertige que celle d’une confiance. Selon Adolphe Lele Lafrique Deben Tchoffo, gouverneur de la région, l’agenda politique annoncé reste parasité par «quelques poches de résistance dans certains départements». Et pour ne pas procéder à une mise en abîme, l’administrateur civil salue le fait que «les forces de défense sont d’ailleurs en train de les traiter». À l’écouter, cette phrase vient nuancer le diagnostic qui l’a précédée: «la situation sécuritaire dans notre région est sous le contrôle des autorités administratives. Les élections auront bel et bien lieu partout dans le Nord-Ouest». Pour ne pas faire les choses à moitié, Adolphe Lele Lafrique Deben Tchoffo demande aux candidats non seulement de se rapprocher de l’administration, mais aussi d’établir un programme de leur campagne et de le soumettre à l’administration. Elle se chargera de mettre à leur disposition des éléments des forces de l’ordre pour assurer leur sécurité pendant la campagne, le jour du vote et même après.

En clair, tout semble remis en question dans le Nord-Ouest, à la veille des législatives et municipales de février prochain. Certainement suite à la descente à Bamenda, en fin de semaine dernière, du général René Claude Meka, chef d’état-major des armées. Sur la foi du récit de nos confrères de l’antenne radio de Crtv (Cameroon Radio Television), «il est question pour René Claude Meka de s’enquérir des mouvements séparatistes et du moral des troupes sur le terrain, à quelque 10 jours du début de la campagne électorale du double scrutin». Sur l’antenne d’à côté (Crtv-télé), l’on annonce un contingent de plusieurs soldats.

Jean-René Meva’a Amougou

Conflits électoraux et discours de haine

La CEEAC sensibilise au Cameroun

Une douzaine de recommandations prises à l’issue d’un atelier de renforcement des capacités et de sensibilisation des journalistes le 17 janvier dernier à Yaoundé.

 

Le Cameroun se prépare à entrer dans une nouvelle campagne électorale à la faveur du double scrutin législatif et municipal du 9 février prochain. Pour limiter les discours de haine, et devant la nécessité de prévenir tout conflit électoral, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) est passée à l’offensive. L’institution sous-régionale a organisé du 15 au 17 janvier dernier, «un atelier de renforcement des capacités et de sensibilisation des médias en période électorale».
Une douzaine de recommandations ont été formulées à l’issue de l’atelier le 17 janvier dernier. Pour l’essentiel, elles prescrivent la création «d’un réseau de journalistes chargé de combattre les discours haineux dans la presse, notamment en période électorale. Il faudra également veiller à renforcer la collaboration entre le CNC et les médias, à faire du monitoring, à éviter les doubles lignes éditoriales, les commentaires tendancieux ou de dénoncer par plaisir ou pour régler des comptes, le journaliste devant se souvenir de sa signature».

Pour arriver à ce résultat, la CEEAC a en effet eu recours à l’expertise d’Elections Cameroon (Elecam), de l’ESAI, du Conseil national de la Communication (CNC) et de la Représentation Afrique centrale du Secrétaire Général des Nations unies (Unoca).Une douzaine de thématiques ont meublé les échanges: le cadre juridique et institutionnel des élections au Cameroun, le rôle du journaliste pendant les élections, les caractéristiques et conséquences des discours de haine, la diffusion des informations via les réseaux sociaux, les fake news et la régulation. Les participants ont pu comprendre la stratégie de communication d’ Elecam et redéfinir le cadre d’intervention des radios communautaires. On retiendra que «ces dernières ne sont compétentes ni en période électorale, ni en période ordinaire pour traiter l’information politique».

Théodore Ayissi Ayissi (Stagiaire)

Daniel Pascal Elono

«Il faut inclure tout le monde»

Le chef de l’unité électorale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) prépare le Cameroun aux élections législatives et municipales pacifiques le 9 février 2020.

Vous êtes au Cameroun pour une série de formations sur la couverture des élections par les médias. Mais avant, vous avez formé les agents d’Elections Cameroun (Elecam). D’emblée, quel est votre sentiment au sortir de ces deux formations?
Je n’ai plus à avoir un avis personnel, puisque les participants, ont tous marqué leur satisfaction. La très haute hiérarchie du Secrétariat général, en la personne du Secrétaire général, son Excellence Allam Mi, a lui-même exprimé ce sentiment. Mais je peux dire modestement que les objectifs que nous nous sommes fixés ont été atteints; donc nous sommes satisfaits.

Qu’est-ce qui peut justifier que la CEEAC vienne au Cameroun former des agents électoraux et des journalistes?
Cela est conforme au mandat que la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC a donné au Secrétariat général de la CEEAC en 2005, en décidant d’étendre le mandat de l’institution aux questions électorales. Donc, il s’agit d’appuyer les États – membres engagés dans les processus électoraux. Or, cet appui a longtemps été réduit aux missions d’observation électorale, oubliant qu’il devrait consister en un appui technique et même financier à apporter aux États membres engagés dans ces processus. Donc, c’est une manière de revenir à nos missions traditionnelles.

Le Cameroun aujourd’hui, demain le Tchad, et ainsi de suite dans les 11 pays de la CEEAC. N’est-ce pas coûteux et également difficile de mener à bien ce type d’activités?
C’est un défi d’organiser une série d’activités de formation et de renforcement des capacités sur les plans technique et financier. Sur le plan technique, je peux dire que la CEEAC dispose de l’expertise. Ensuite, nous ne sommes pas seuls. Nous avons des partenaires spécialisés dans le domaine électoral qui nous accompagnent. Et sur le plan financier, effectivement c’est un grand défi. Et je crois que Son Excellence monsieur le Secrétaire général, Allam Mi, a dû consentir un effort exceptionnel, presque un sacrifice, parce que l’organisation n’a pas toujours eu tous les moyens de fonctionnement. Faire ce que nous faisons, avec ce que cela coûte, c’est vraiment quelque chose d’exceptionnel. Et je pense que c’est un geste qui doit être salué à sa juste valeur.

On le voit bien. En amont du vote, vous êtes là. Pendant le vote la CEEAC sera présente à travers une mission d’observation électorale. Là aussi, qu’est-ce qu’on doit comprendre?
Il est vrai que les missions d’observation sont très importantes. Mais pour le cas du double scrutin du 9 février prochain, la décision finale de déployer une mission n’est pas encore prise définitivement. Ce n’est pas moi qui la prends, mais la haute hiérarchie du Secrétariat général. Le moment venu, vous serez informés. Mais je peux dire que les missions d’observation électorale sont très importantes. En effet, elles permettent de suivre les opérations du processus de vote; de relever ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. Par la suite, on fait des rapports qui sont transmis à l’État concerné, avec des suggestions qui permettent d’améliorer le système. C’est en cela que ces missions sont importantes. Ce n’est pas juste une simple ballade dans les pays qui organisent des élections.

L’impression qu’on pourrait aussi avoir est que vos recommandations ne sont pas toujours suivies d’effet. La preuve, dans la sous-région Afrique centrale, les résultats des élections sont généralement contestés. Les problèmes d’organisation continuent à se poser avec acuité dans les mêmes pays où les élections se suivent et se ressemblent. Est-ce que vous n’avez pas l’impression, vous aussi, de travailler dans un éternel recommencement?
La construction de la démocratie est un processus de longue haleine. Même dans les pays que nous citons souvent en exemple, la démocratie ne s’est pas faite là-bas en un an, cinq, dix ans. Non! Je peux vous dire que le travail que nous faisons produit des résultats, même si, souvent, le grand public ne les perçoit pas. Nous avons un sentiment très positif par rapport à l’évolution de l’organisation des élections dans la sous-région. Il y a beaucoup d’efforts que nos États font dans le bon sens, pour développer le consensus, parce que c’est l’un des grands principes dans l’organisation d’une échéance électorale. Nous sommes enthousiastes, engagés à continuer d’œuvrer dans ce sens, d’aller pas à pas, et nous pensons que nous sommes sur la bonne voie.

Les rapports internationaux sur la situation électorale dans la zone CEEAC ne sont pas toujours élogieux. La Fondation Mo Ibrahim, à travers ses indicateurs de démocratie sur le continent, classe l’Afrique centrale parmi les derniers de la classe en matière d’élection pacifique. En tant que chef de l’unité électorale de la CEEAC, qu’est-ce que cela vous fait?
Chaque pays et chaque sous-région évolue, pas seulement dans le domaine de la démocratie et des élections, en tenant compte de ses réalités, à son rythme. Et à ce que je sache, la démocratie elle-même, à l’universel, ne s’applique pas de la même manière. Il faut donc respecter les spécificités des pays de notre sous-région. Le plus important étant d’aller de l’avant, de faire des processus électoraux pacifiques, de minimiser les conflits, de faire en sorte qu’il n’y ait plus à l’avenir des conflits qui naissent. Parce que l’élection en soi ne doit pas être une source de conflits, et je crois que nos États sont en train d’avancer dans ce sens. Les classements et autres que vous citez sont là. Mais, je peux dire que le plus important pour nos pays est d’aller de l’avant dans le domaine de la démocratie.

Personne ne peut dire que dans le domaine de la démocratie, nous prenons encore la chose comme c’était le cas au début des années 90. Beaucoup de nos pays ont fait d’énormes efforts en termes de réformes des institutions, des normes, des lois électorales, des codes électoraux, y compris ici au Cameroun. Vous savez que ça ne fait pas longtemps que le code électoral a été adopté. Et il y avait un ensemble de textes qui n’étaient pas unifiés. Aujourd’hui nous avons un code électoral unique, c’est une avancée. Récemment, les autorités ont consenti à enlever les bureaux de vote des casernes militaires. C’est une avancée. Je crois qu’il ne faut pas toujours peindre en noir. Il faut également avoir l’honnêteté de reconnaitre que beaucoup de choses sont faites. Je peux également parler des avancées dans d’autres pays.

Sans être précis sur un pays, est-ce que, de façon générale, vous pouvez nous dire, en tant que chef de l’unité électorale, quels sont les grands défis à relever pour une démocratie électorale plus avancée dans la sous-région?
Justement, l’un des objectifs des ateliers qui nous réunissent ici à Yaoundé depuis la semaine dernière, c’est d’abord d’avoir des processus électoraux pacifiques. Comme je l’ai dit, l’élection est un mode de régulation de la vie en société et de dévolution du pouvoir. Elle ne doit pas être une source de conflits. Parce que le paradoxe que nous avons en Afrique aujourd’hui; c’est d’avoir des élections comme source de conflits à la fois pré-électoraux et postélectoraux, ça, c’est le premier défi. Le défi est également d’organiser des élections consensuelles. Il s’agit d’avoir des processus dans lesquels l’ensemble des acteurs se retrouvent. Il ne faut pas qu’on pratique l’exclusion. Cela va jusqu’au niveau de la prise en compte des personnes vivant avec un handicap par exemple.

En ce sens, je pense qu’il faut féliciter le Cameroun pour avoir fait en sorte que, dans les bureaux de vote, il y ait des espaces particulièrement aménagés pour permettre l’accès aux personnes handicapées. Les malvoyants peuvent également voter avec des bulletins de vote en braille. Voilà un exemple dont je peux me servir pour mettre en exergue les principes de l’inclusion, il faut inclure tout le monde. Même lorsqu’on adopte les lois électorales, il faut associer d’autres parties pour consulter le plus largement possible. Il faut que l’ensemble des acteurs soient concernés. On pense que si un processus électoral est construit de cette manière et que l’ensemble des acteurs se reconnaît, non seulement dans les normes des textes, mais aussi dans les institutions et autres, la démocratie connaitra d’énormes avancées.

S’il y avait un conseil à donner à tous les acteurs du processus. Qu’est-ce que vous diriez?
Je n’ai pas de message personnel à avoir, mais je peux juste reprendre les propos du Secrétaire général de la CEEAC, Son Excellence Allam Mi. Il n’a eu de cesse de dire, pas seulement pour le Cameroun, mais aux acteurs en général, qu’ils ont intérêt à garantir un jeu politique et électoral pacifique et apaisé. Toutes les contestations doivent toujours se régler en tenant compte de l’intérêt supérieur de chaque pays, en faisant en sorte qu’une élection ne soit pas une source de division ou de déstabilisation. En effet, après l’élection, nos pays doivent rester, et c’est cela le message du Secrétaire général de la CEEAC.

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