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Législatives et Municipales 2020 : Jeux parallèles et calibrés

Le double scrutin, dont la tenue est prévue pour le 9 février 2020, n’en finit pas d’opposer deux camps.

Comme lors de la présidentielle d’octobre 2018, entre le gouvernement et certaines formations politiques de l’opposition, l’enjeu a été dramatisé. Dans les rangs de ces dernières, l’on dénonce des calculs politiques ourdis par le premier. La ligne de fracture a pour socle le contexte sociopolitique actuel du pays. Et les arguments ne manquent pas. «Le pays gronde en raison du double échec -politique et économique- du pouvoir» évacue Maurice Kamto, dans une interview accordée à la chaine de télévision privée Équinoxe, en fin de semaine dernière.

Un discours similaire est entendu du côté du SDF (Social Democratic Front) où l’on s’affiche pédagogue. «Nous lui (à Paul Biya) conseillons sincèrement d’envisager un report de ces élections… parce que nous ne voulons pas que cet exercice se transforme en un bain de sang», prévient Joshua Osih, le premier vice-président du parti de Ni John Fru Ndi, repris par RFI (Radio France Internationale) le 29 novembre 2019.

À la conférence de presse qu’il donne le 4 décembre 2019 au siège de Dynamique citoyenne (DC) à Yaoundé, Jean-Marc Bikoko estime que la tenue des élections dans un environnement précaire constitue un ressort de nouvelles exaspérations populaires, notamment dans les régions anglophones du pays.

Constance
Il ne manque à Paul Biya qu’une longue cape et une petite baguette, car, pour le reste, le «magicien politique» dose. Le 10 novembre dernier, il a sorti de son chapeau le double scrutin (municipales et législatives) du 9 février 2020. «Au Cameroun, ce dimanche-là ne sera pas tant le jour du Seigneur que celui du vote», a assuré Paul Atanga Nji au sortir d’une conférence de presse donnée à Yaoundé le 2 décembre 2019. Aux côtés du ministre de l’Administration territoriale (Minat), René Emmanuel Sadi a dit attendre un autre gri-gri politique de Paul Biya. «Il saura prescrire toutes les mesures nécessaires pour garantir le bon déroulement des élections dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest», a affirmé le ministre de la Communication (Mincom). En tout cas, le crédo gouvernemental est passé: les élections auront bel et bien lieu.

Jean-René Meva’a Amougou

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