» La vérité voyage sans passeport…l’UPC plie mais ne rompt guère…le sang des martyrs est la semence du patriotisme…L’unité c’est notre baguette magique. C’est la force collective, c’est notre force de frappe politique, contre laquelle se briseront tous les complots impérialistes. Donc l’unité c’est la victoire ». Président ERNEST OUANDIÉ.
Qui est ce géant au crâne rasé, les mains menottées, que les gendarmes amenaient à la mort le 15 janvier 1971 à Bafoussam ? Quel est cet homme allant vers la mort qui regardait paisiblement à gauche et à droite la foule rassemblée, convaincu que l’histoire lui donnait raison pour avoir mené le bon combat pour ces populations et pour son pays ?
Le Président Ernest Ouandié montrait ainsi que lorsque l’on a la conscience de se battre pour une cause juste, l’on pouvait tout affronter avec sérénité, l’on pouvait même aller vers sa mort…en souriant.
Qui est le Président Ernest Ouandié ? Quel message at-il laissé pour l’UPC et pour notre peuple ? Que représente le Président Ouandié pour la nation camerounaise ?
OUANDIÉ ERNEST de son nom de lutte camarade ÉMILE « Man pass man «
De tous les Dirigeants historiques de l’UPC Ernest Ouandié, physiquement et psychologiquement, est celui qui a le plus enduré. N’ayant pas reconnu l’indépendance du 1 er Janvier 1960, il a dirigé héroïquement pendant une dizaine d’années dans les maquis du Moungo et de l’ouest, dans des conditions extrêmement difficiles d’enclavement, la pénible lutte de résistance armée du peuple camerounais. Encerclé et évoluant sans aucun ravitaillement logistique. Il est un exemple de foi inébranlable, de ténacité, d’abnégation, d’amour et de don de soi total pour son pays… il devrait simplement passer quelques nuits dans les forêts de l’ouest pour se faire une petite idée de l’ héroïsme du Président Ouandié.
Le rôle trouble de Monseigneur Albert Ndongmo
Les sorties du maquis du chef historique de l’UPC étaient minutieusement préparées, exécutées avec une précision d’horloger. Tout était respecté à la minute près. Les groupes qui accompagnaient le Président Ouandié se relayaient de territoire en territoire, en se basant sur un calendrier bien préétabli scrupuleusement respecté. Le Président Ouandié et son secrétaire particulier Njassep Mathieu alias Ben Bella avaient été reçus par Mgr Ndongmo en personne, qui ensuite les conduisait avec sa voiture dans une mission où quelque jours plus tard il devait les rencontrer. Ces jours passés et se sentant délaissés par le prélat, le Président Ouandié prend la décision de partir, c’est en sortant de là qu’ils s’aperçurent que toute la région était infestée par les forces de sécurité. Afin de sauver son chef en dépistant la soldatesque néocoloniale, le camarade Njassep se dévoila et se rendit, mais le Président Ouandié seul, et traînant une blessure grave dans la jambe, conscient qu’il ne pouvait pas résister longtemps dans ces conditions, au lieu de périr dans l’anonymat en brousse, prend la décision de mener son dernier combat en se présentant volontairement au poste de police le plus proche.
Un meurtre commandité par une France haineuse
Le Président Ouandié était le dernier Dirigeant historique de l’UPC de la toute première génération UPCiste, dont plusieurs nationalistes avaient participé activement à la libération de la France et de l’Europe de l’invasion nazie pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Cette génération intransigeante exigeait de la France le respect de ses engagements, ce qui la rendait furieuse. Déterminée à en finir une fois pour toutes, la France, aveuglée par l’ingratitude et la méchanceté, s’était donnée pour mission d’exterminer complètement toute cette génération afin que le message du 27 août 1940 ne soit pas transmis aux générations futures. C’est ainsi que tout comme Ruben Um Nyobe, Félix-Roland Moumié ou même Ossende Afana et Mpouma Kilama « Makanda Pouth « , le Président Ouandié devait mourir à tous prix ! Et il le savait ! D’où son mutisme lors des séances de torture qui lui était infligée, et son comportement pendant le pseudo procès. À la fin de celui-ci, il refuse l’humiliation de demander la clémence du sanguinaire Ahidjo. En même temps obnubilée par l’odeur du pétrole du Cameroun Occidental, la France exigeait d’Ahidjo la fin du fédéralisme, Ouandié en était le dernier obstacle : c’est pourquoi une année après cet assassinat, Ahidjo réalisait le référendum du 20 mai 1972 , qui est un des éléments constitutifs du contentieux historique national au Cameroun Occidental puisqu’il a ouvert la porte à l’annexion pure et simple de cette partie du territoire national, ce qui est une des causes de l’atroce guerre fratricide
que vit notre pays depuis plus de trois ans.
La mauvaise conscience des aujoulatistes, le dernier garant de notre unité Nationale à mauvaise conscience des aujoulatistes, le dernier garant de notre unité Natianale.
» Indépendance ! Sécession ! Restauration ! Statut spécial ! Guerre ! Fédéralisme ! » Voici ce qui se dit aujourd’hui lorsque l’on parle du Cameroun Occidental et en soi constitue une preuve que l’on ne triche pas avec l’histoire : L’UPC n’ayant pas reconnu l’indépendance néocoloniale du 1 er Janvier 1960, avait par son Président Ernest Ouandié, à partir du maquis où il avait découvert la résistance armée, demandé aux élites du Cameroun Occidental le boycott de la Conférence de Foumban de 1961. Celle-ci avait refusé cet appel du leader historique de l ‘UPC et avaient plutôt préféré la voie de la collaboration avec le néocolonialisme français et leur laquais Ahmadou Ahidjo avec lequel ils ont contribué activement à l’édification de l’actuel État camerounais.
Aujourd’hui, cet état camerounais produit des compromissions des élites du Cameroun Oriental et Occidental est rattrapé par ses propres turpitudes au Cameroun Occidental. Le Président Ernest Ouandié apparaît donc comme celui qui avait montré l’unique voie à, celui qui avait prêché par l’exemple en versant son sang suivre pour la Réunification et l’Indépendance de notre pays.
Le Président Ouandié est donc la mauvaise conscience de tous ceux qui ont dirigé le Cameroun. Son nom devrait provoquer des insomnies à tous ceux qui ont amené notre pays à cette guerre que nous vivons depuis plus de trois ans. Ernest Ouandié est aussi la mauvaise conscience de ces élites du Cameroun occidental et de leurs héritiers politiques qui en 1961 avaient choisi la collaboration avec la France au lieu de la véritable Indépendance et Réunification.
« KUNDE I SEKI ! », Un message d’espoir pour l’UPC et pour le peuple camerounais.
La hantise d’Ahmadou Ahidjo était de présenter aux camerounais une Union des Populations du Cameroun (UPC) petite, confinée au pays Bamileké. L’obsession du Renouveau de M. Biya est de nous montrer une UPC confinée au pays Bassa…c’est la raison pour laquelle malgré les 85 inculpés de diverses ethnies du pays dont 35 accusés de rébellion, le 15 Janvier 1971 , seuls des Bamileké furent assassinés, Ahidjo trouva des raisons pour ne pas tuer un seul des accusés des autres ethnies afin de montrer au pays que ce simulacre de procès n’avait concerné que les Bamileké. Pendant le procès on osa s’approcher de notre intrépide commandant Makembe Tollo » Free boy « , pour lui demander de ne pas décliner son ethnie.
Le sacrifice du Président Ouandié est une invitation à la réflexion pour une action concertée inclusive afin de prouver que l’UPC peut pincer dans les difficultés comme elle est en train de pincer aujourd’hui mais que jamais notre parti ne va rompre !
» KUNDE et SEKI ! » Au peuple camerounais, le Président Ernest Ouandié exhorte son unité au-delà des chapelles politiques. Une unité seule capable de lui assurer la victoire finale en le libérant des chaînes de la Franç Afrique, lui permettant d’arracher sa souveraineté politique, économique, sanitaire et de récupérer sa monnaie.
Dr Daniel Yagnye Tom
Président de l’Alliance Patriotique et Représentant spécial de l’UPC
En Afrique Australe et Centrale.