Le continent africain et l’environnement: Non pollueur, mais payeur

C’est l’impression qui se dégage des conclusions des experts du GIEC.

 Le sommet du 28 février à Nairobi au Kenya était une manière d’informer ou de signifier à l’Afrique qu’elle est le continent le plus impacté, voire exposé au réchauffement climatique. Un chapelet de catastrophes est alors égrainé: famines, sécheresses, stress hydrique, avancé du désert monté du niveau de la mer, cyclone, feu de brousse, la liste n’est pas exhaustive. Voilà ce que l’Afrique subit et attend encore de subir, si le réchauffement n’est pas maintenu à 1,5°.

L’on comprend aisément pourquoi est-ce que le sommet se tient en Afrique, même si Nairobi la capitale kényane abrite le siège environnemental des Nation unies. Pour certain africains, il y a visiblement un sous-entendu dans la bouche des experts. Il y a peut-être un traquenard. Soit on veut empêcher l’Afrique d’exploiter les énormes ressources dont regorge son sous-sol et de se développer. Ce d’autant plus qu’aucun sommet dédié aux COP ne se déroule actuellement sans voir les lobbys des grandes firmes internationales roder. Soit alors, on veut détourner notre attention vers le soi-disant développement durable. Pourquoi nous, et non eux, qui payons? Au moment où le continent a la ressource humaine dans tous les secteurs d’exploitation et de transformation. Plus encore, les investisseurs ne sont plus seulement des Occidentaux et là, on se pose la question de savoir si ces derniers ne sont pas en train de voir leur hégémonie disparaitre?

Le discours alarmiste tenu par les experts du GIEC, des économistes et des hommes de médias mainstream occidentaux ne contient pas d’ambiguïté, si l’on fait une comparaison avec les raisons fallacieuses que l’on trouve souvent sur l’utilisation des énergies produites par les gaz à effet de serres. Ici, il faut que l’économie africaine s’adapte aux normes environnementales. Pourquoi cela? Parce que les nouvelles normes économiques occidentales sont plus orientées vers les énergies renouvelables et que cela répond désormais aux besoins des économies du nord. C’est l’Afrique qui attend que les autres soient en difficulté pour pallier leurs manques.

Tout le monde sait que ces derniers, c’est-à-dire les Africains, ont diversifié leurs partenariats avec l’Asie ou la Russie et que d’énormes gisements de ressources minières et minéralières sont de plus en plus découvertes.

Curiosité

Les experts du GIEC ont déclaré lors de ces mêmes assises que la chaleur enregistrée en 2021 figure dans le top 10 des années les plus chaudes jamais connu par la planète. Pourtant, la pandémie de coronavirus battait son plein, donc, l’industrie mondiale était à l’arrêt. Et selon les experts onusiens, l’Afrique est le continent le plus impacté par le réchauffement climatique. Cette annonce faite lors de la 26e assemblée par les experts du GIEC (groupe de réflexion d’experts des nations unies sur le changement climatique), a suscité l’étonnement de beaucoup d’Africains qui conscients du réchauffement climatique, ne croient pas aux cris d’alarme. On nous annonce alors que «l’on appelait tous les pays à se mobiliser pour affronter les cinq défis urgents: la pandémie de Covid-19, … l’urgence climatique», a alors déclaré Antonio Guterres lors des assises qui se tenaient à Nairobi au Kenya. Pourtant le continent africain produit à peine 3% de CO2. Pourquoi c’est nous qui devons subir et payer la facture des méfaits du réchauffement climatique? À notre avis, on dit au continent africain qu’il ne doit jamais envisager le développement sur le plan industriel et économique. Surtout que celui-ci est le dernier réservoir mondial de régulation du CO2. L’Amérique latine en général et le Brésil particulièrement ayant pris le chemin de l’exploitation de l’Amazonie. Ce qui veut dire que les jours sombres attendent l’Afrique.

André Gromyko Balla

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