En incitant l’humanité à faire front contre «un ennemi commun: le Covid-19», le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé, le 23 mars dernier, à «un cessez-le-feu mondial».
Depuis lors, cet appel a été relayé par plusieurs personnalités. C’est le cas de Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca), le 25 mars dernier à Bangui. Mais c’est également le cas de François Loucény Fall, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, le 26 mars dernier à Libreville. À la suite d’Antonio Guterres, ce dernier a invité «toutes les parties en conflit en Afrique centrale, et en particulier au Cameroun, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Tchad, à observer sans délai un cessez-le-feu».
Force est cependant de constater que cet appel reste encore quasiment lettre morte dans la sous-région. Le 25 mars dernier, non loin de Ndélé au nord de la Centrafrique, de violents combats ont opposé les groupes armés du RPRC et du FPRC. De même, suite à une attaque de Boko Haram dans la région du lac Tchad, l’armée tchadienne a perdu, le 23 mars dernier, une centaine de ses hommes.
Le pire bilan humain jamais déploré, justifiant d’ailleurs un concert de condamnations dont celle de Paul Biya, le Chef de l’État camerounais. Seul semble pour l’instant avoir répondu favorablement à l’appel de l’ONU, un groupe armé séparatiste dans les régions anglophones du Cameroun. En guise de «geste de bonne volonté», les Forces de défense du Cameroun méridional (Socadef) ont fait savoir que leur cessez-le-feu durerait 15 jours et serait en vigueur dès le 29 mars.
TAA