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Le label “made in CEMAC” d’attaque

Le Comité régional d’agrément au tarif préférentiel généralisé de la CEMAC se tient à Douala, du 20 au 24 février 2020, à l’effet d’étudier 304 produits d’origine dans le but d’accroître la croissance dans la sous-région.

La Communauté économique et monétaire de la l’Afrique centrale entend relever le niveau du commerce interétats de 3,5% actuel à 10% en 2021. La sous-région voudrait relever ce défi dans le commerce entre les six pays membres «en promouvant désormais et prioritairement le commerce des produits industriels fabriqués localement», précise Michel Niama, commissaire en charge du marché commun au sein du gouvernement de la Commission de la CEMAC.

Pour lui, c’est la meilleure solution pour booster la croissance et le développement. La sous-région est riche en ressources naturelles de toutes sortes. Elle est paradoxalement l’une des parties les plus pauvres du continent, avec un déficit structurel alimentaire évalué à 2000 milliards FCFA par an, dont près de 800 milliards pour les viandes et poissons, soit 400 milliards pour les viandes, bovines et ovines.

Pour, le président de la Commission de la CEMAC, Pr Daniel Ona Ondo, les pays de la CEMAC ont grand intérêt à s’intégrer aux plans économique, commercial et industriel: «Nous souffrons aujourd’hui d’un déficit en viande carnée, alors qu’au Tchad, au nord Cameroun, en RCA, il y a suffisamment de bétail», observe le Pr Daniel Ona Ondo. Il s’avère donc impératif de développer l’industrie de la viande locale dans les pays ayant un climat favorable à cette activité. Il en est de même dans les domaines agroalimentaires, cosmétique, travaux publics, industrie, brasseries, etc.

Le travail du Comité régional d’origine est d’examiner aux moindres détails les dossiers sollicitant un agrément sur la base des critères sous-régionaux, dans le but de déterminer le pays d’origine de chacun de ces produits. Ceci exempterait des pénalités fiscalo-douanières dans leur circulation dans les pays de la CEMAC et confronterait ce dernier à préférer les produits de la communauté à ceux d’ailleurs.

Au total, le processus dont il est question permet de rendre les produits compétitifs sur le marché sous-régional et préparer par le fait même la CEMAC à entrer dans la zone de libre-échange continentale.

 

Alain BIYONG

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