Au regard des statistiques alarmistes dévoilées le 10 octobre 2019 à Yaoundé, la représentation de l’organisation des Nations unies pour l’alimentation (Fao) au Cameroun suggère l’amélioration du tableau alimentaire, tant à l’échelle locale qu’internationale.
Comme chaque année, le Cameroun se joint au reste du monde ce 16 octobre 2019 pour célébrer la Journée mondiale de l’alimentation (JMA). À cet effet, le point de presse tenu le 10 octobre dernier parle Minader Gabriel Mbairobe,a permis de poser les jalons de l’événement placé sous le thème: «Agir pour l’avenir une alimentation saine pour un monde sans fin».
Présent aux côtés du membre du gouvernement, le Dr Abdou Salla a dévoilé les enjeux de cette l’édition de cette année. Pour lui, la situation alimentaire dans le monde est suffisamment alarmante. «820 millions de personnes souffrent de la faim.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 600 millions le nombre de personnes qui tombent malade chaque année après avoir consommé des aliments contaminés la conséquence de l’intoxication étant la mort pour 420 mille personnes, 40 % de la morbidité imputable aux maladies d’origine alimentaire soit 120 000 décès chaque année d’enfants de -5ans . Au Cameroun 31,7% d’enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance ; 12% d’adultes sont obèses et 32% autres en situation de surpoids», a déclamé le Minader.
Face à cela, le représentant de la FAO a été clair. Il faut «conjuguer les efforts en termes de renforcement de la productivité des aliments de qualité, en essayant de combattre la malnutrition, à la racine C’est-à-dire de revoir nos politiques agricoles afin que du point de vue de la production végétale, la production animale, la production halieutique, que nous arrivions à prendre des aliments de qualité, des aliments nutritifs qui nous permettent non seulement de combattre la faim, mais aussi de réduire les grands risques de maladie».
Par, ailleurs, ajoute-t-il, la FAO envisage également la sensibilisation des couches défavorisées. «Nous pouvons aussi partager des formations qui peuvent inciter les populations à choisir leurs comportements alimentaires , tout cela dans le cadre de la promotion d’une agriculture de nouvelle génération qui tient compte des aspects de lutte contre la faim, de lutte contre la pauvreté, mais d’avoir une alimentation saine», précise-t-il.
Causes
Selon le Minader, la sous-alimentation et autres maladies nutritives sont causées par un certain nombre de facteurs. «Les mauvaises pratiques culturelles et l’utilisation abusive des produits agro-chimiques, les changements d’habitudes alimentaires, les mauvaises techniques de stockage, de transformation, d’emballage et d’entreposage d’aliments», a-t-il indiqué. Ces constats au niveau mondial concernent également le Cameroun.
Double événement
Ainsi, ce 16 octobre 2019, le Cameroun commémore également la journée internationale de la sécurité des aliments (JISSA), sous le thème «sécurité alimentaire des aliments, c’est l’affaire de tous». Elle a été créée en décembre 2018 par les Nations unies, puis célébrée le 7 juin 2019 pour la première fois dans le monde.Ce mercredi au Cameroun,les deux événements couplés ont pour thème: «Éduquer les populations pour une alimentation de qualité et abordable pour un avenir meilleur».
Joseph Julien Ondoua Owona