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Journée internationale de la fille : Le Minproff plaide pour des lendemains qui changent

Depuis Okola ce 11 octobre 2019, il lance un appel pour une meilleure valorisation du potentiel intellectuel des gamines.

Des jeunes filles prêtes à prolonger le combat

Au Cameroun, l’éducation des filles, c’est loin d’être gagné. Dans certaines régions du pays, elle est même quotidiennement attaquée. Dans la salle des fêtes du Lycée d’Okola (à une heure de route de Yaoundé) ce 11 octobre 2019, des élèves mettent en lumière les droits et les obstacles auxquels les jeunes filles camerounaises continuent de se heurter. Issues de toutes les classes de l’établissement, elles portent toutes des rêves. «Devenir médecins, sages-femmes, pilotes, gynécologues et plus encore», entend-on à l’occasion de la célébration de la 8e Journée internationale de la fille. L’évènement s’est déroulé sous le thème «Investir dans l’éducation de la fille pour une émergence équitable et durable».

Belle occasion de déploiement pour le ministère de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) et l’ONG Plan international Cameroun. Ce jour, la scène dévoile la volonté de promouvoir les droits des filles, de les aider à rêver grand et à réaliser leur pleine capacité. À dessein, Nathalie Célestine Nguemba (conseiller technique n° 1 au Minproff), représentant la ministre empêchée, clame: «l’éducation des filles est le meilleur moyen d’améliorer la santé des familles, la nutrition, la prévention du sida, des grossesses précoces. Notre futur dépend du sort des jeunes filles qui ont 10 ans maintenant. Nous savons bien que le statut des filles est encore fragile. Qu’il nous faut être vigilants pour leur permettre d’avancer pleinement».

Implication
Sous-entendue, l’interpellation de l’opinion publique nationale sur la nécessité de mener des actions visant à faire face aux discriminations et adversités qui entravent l’éducation, la professionnalisation et l’entrée des jeunes filles dans le monde de l’emploi. Sur ce registre, Miriam Castaneda, la directrice pays de Plan international Cameroun souligne l’implication de l’ONG qu’elle coordonne. «Nous avons tenu à célébrer cette journée cette année parce que l’un de nos objectifs est l’éducation des jeunes filles. Ce que nous pouvons faire c’est d’amener les jeunes filles à croire en elles-mêmes pour pouvoir réussir leur avenir. Il s’agit surtout de leur faire comprendre qu’elles ne sont pas exclues de la réussite et qu’elles peuvent réussir autant que les garçons», explique-t-elle.

Actions
Comme pour la conforter, Nathalie Célestine Nguemba détaille le gros œuvre des pouvoirs publics en la matière. Il s’agit entre autres, de la mise en œuvre de la stratégie d’accélération de l’éducation des filles. Selon l’oratrice, c’est une vision tendant vers la mise en place et la consolidation d’un système éducatif débarrassé de toutes les formes d’inégalités et d’iniquités de genre, assurant aux filles comme aux garçons les conditions essentielles pour leur accès, leur maintien et leur réussite scolaire et professionnelle. De façon globale, confesse le conseiller technique n°1 au Minproff, malgré les changements importants apportés par les plans et stratégies de développement pour la satisfaction des besoins spécifiques de la jeune fille, des efforts restent à faire. «Aussi, exhorte-t-elle, au Cameroun, la journée du 11 octobre 2019 marque le début d’une nouvelle ère d’efforts pour des plaidoyers, des sensibilisations et un appel à l’investissement en vue de promouvoir une instruction et une qualification professionnelle plus accrue des filles».

Instituée en 2012 par l’Assemblée générale des Nations unies, la Journée internationale de la fille a été célébrée cette année en reconnaissance des avancées obtenues depuis la Déclaration et du Programme d’action de Beijing.

Jean-René Meva’a Amougou

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