Jean-Claude Djereke : «on peut, tout en confiant la CAN à Dieu, Lui demander de toucher les cœurs»

Le sociologue ivoirien se prononce sur la place du religieux dans la CAN.

Certains auraient aimé que les Camerounais boycottent la fête du football africain en raison de la guerre qui ne cesse de détruire le Cameroun anglophone. Ce n’est pas l’avis de l’archevêque de Yaoundé qui a prié pour le bon déroulement de la CAN. Devait-il le faire ? Ma réponse est «oui» car on peut, tout en confiant la CAN à Dieu, Lui demander de toucher les cœurs afin que les prisonniers politiques soient libérés, que les violences puissent s’arrêter et que les parties en conflit puissent se rencontrer et discuter.

Autant je ne désapprouve pas l’initiative de la prière à la basilique de Mvolyé, autant je trouve ridicule que ladite prière soit placée «sous le haut patronage de Paul Biya». Pourquoi? Même s’ils doivent respect et obéissance aux autorités politiques, qui doivent être au service de tous, les chrétiens n’ont pas pour patron tel ou tel président, mais le Christ.

Enfin, j’espère que le gouvernement a commencé à réfléchir à l’après CAN. Il a mis beaucoup d’argent dans la construction des stades, hôtels et centres commerciaux. Il faudra non seulement veiller à ce que ces infrastructures aient une longue vie, mais voir aussi comment on peut les rendre rentables.

 

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