INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Intégrations économiques internationales: au prix de grandes enjambées idéologiques

Le monde (unipolaire) se serait-il laissé rattraper par ses vieux démons, ceux notamment à l’œuvre à l’époque de la guerre froide? Tout porterait à le croire, à bien décrypter «Intégrations économiques internationales: idéologies, méthodes institutionnelles et dynamiques spatiales». L’ouvrage est à paraître bientôt aux éditions Classiques Garnier. Il est estampillé Dr Willy Jackson et met justement en cause la résurgence des antagonismes idéologiques comme l’un des principaux obstacles à l’émergence d’un nouvel ordre économique mondial. «Des idéologies du capitalisme, du socialisme et du tiers-mondisme, découlent des perceptions opposées de l’intégration économique, par rapport à sa finalité, son encadrement institutionnel et son assise spatiale», constate en effet le consultant international à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Et à défaut d’obtenir également la chute de ces nouveaux murs de Berlin, l’auteur invite la Communauté internationale à construire des passerelles. «Ces antagonismes doivent être dépassés dans un projet universel du vivre-ensemble», martèle l’expert des Relations internationales.

Gouvernement ou société mondiale
Le Dr Willy Jackson n’en est pas à sa première publication. Le moins que l’on puisse en dire est qu’il a l’idée d’une communauté de destins tenace et celle d’une intégration à l’échelle régionale ou mondiale en obsession. En témoignent «L’unité africaine, vers une communauté politique?», commis en 2015 avec Issiaké Mandé ou encore sa thèse de doctorat soutenue en 1993 sur «Le Cameroun et l’intégration économique régionale». L’ouvrage «Intégrations économiques internationales: idéologies, méthodes institutionnelles et dynamiques spatiales» s’inscrit donc simplement dans un créneau parfaitement maîtrisé par l’auteur. Lequel se situe à cheval entre le «rêve d’un gouvernement mondial capitaliste» et celui «d’une société mondiale socialiste», peut-on lire.

Le Dr Willy Jackson revisite, tout au long de 171 pages de l’ouvrage, les ressorts idéologiques des différents courants de pensées. Sans prendre parti. Chacune des trois parties de la publication s’attèle alors à faire ressortir l’enjeu et les objectifs de l’intégration économique, des méthodes institutionnelles existantes et des dynamiques spatiales en vigueur dans chacun des blocs idéologiques. Le lecteur est ainsi promené dans les particularités de l’approche libérale, dirigiste ou tiers-mondiste de l’intégration par l’économie. De quoi éclairer le chemin de la prise de conscience de la nécessité d’aller vers des rapprochements. C’est le but ultime de l’auteur de «Droit et devoir d’ingérence». À l’ère de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), mais également pour faire obstacle au «mondialisme hégémonique socialiste ou capitaliste, déjà en proie à un échec du fait de la fracture de la société internationale et des impérialismes nationaux», peut-on aussi lire sous la plume du fondateur et président du Cabinet Jackson international Consulting Sarl (JIC).

Theodore Ayissi Ayissi

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