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Insertion et autonomisation des déplacés internes : ARREF ou la leçon par l’exemple

L’Association pour la réhabilitation des refugiés des jeunes et des femmes (Arref) présente les success stories pour susciter et inciter les défavorisés à saisir l’opportunité.

Les nouvelles success stories de l’ARREF

L’Association pour la réhabilitation des refugiés des jeunes et des femmes (Arref), fait son chemin. Depuis quatre ans, elle se déploie sur le terrain pour aider et soutenir les jeunes sexes confondus, les déplacés internes et le refugiés pour leur autonomisation. À son actif plus de 300 jeunes et femmes ont été formés, et sont opérationnels sur le terrain. La table ronde tenue ce 18 mars 2023 à Obili (Yaoundé VI), l’association fait son bilan, et présente les success stories, des personnes formées et dont aujourd’hui jouissent d’une autonomie financière. «L’idée de success stories émane du bilan pratique, palpable que nous venons faire quatre ans après notre existence. Il est question d’échanger avec les déplacés internes, jeunes et femmes que nous avons formés afin d’encourager ceux qui trainent encore le pas», précise Marthe Fioko Oloumé présidente et fondatrice de l’Arref. Pour ce faire, ils sont nombreux ces jeunes et femmes qui, aujourd’hui sont autonomes. «Je suis fière de ma formation reçue au sein de l’Arref, elle m’a sorti de l’oisiveté, et de l’ennui. Avec les formations bénéficiées je fabrique des savons liquides, le savon du gel hydroalcoolique, gel de douche, ce qui me permet de facto de les mettre sur le marché, ou de faire la vente de porte en porte», se réjouit Ernestine Mangwé commerçante. Et de poursuive: «Avec la crise dans les régions anglophones, j’ai accueilli de nombreux enfants. J’héberge 17 personnes dans la maison et les conditions devenaient difficiles, mon époux seul ne pouvait pas tenir et subvenir aux besoins et charges de la famille». Stève Pierro Cuk quant à lui, s’est formé dans la formation de l’agroalimentaire. «J’ai appris à faire des chocolat, et autres denrées alimentaires, et aujourd’hui cela me permet de ne plus dépendre de la société ou de la famille», dit-il.

Le digital
Toutefois, malgré la volonté et la détermination des jeunes et femmes pour l’auto-emploi, ils font face à de nombreuses difficultés. Notamment pécuniaire». J’ai des soucis financiers, puisque je tiens à augmenter la production des produits, et je souhaite avoir un espace commercial pour écouler la marchandise», se lamente Ernestine Mangwé. C’est au regard des plaintes, que le commerce en ligne leur est proposé, pour mieux faire usage du digital. Pour ce faire, des formations et en marketing digital ont été faites, les stratégies à utiliser pour booster leurs ventes sur les différents réseaux sociaux. Pour que les jeunes et femmes puissent commercialiser leurs produits pour une meilleure autonomisation, et surtout de mieux se prendre en charge. Le choix du digital entre en droite ligne du thème de la 38è journée internationale de la femme célébrée le 8 mars dernier. «Une initiative très louable qui permet aux jeunes et femmes de s’inscrire à l’ère du temps, le digital se présente aujourd’hui comme un outil d’autonomisation, et de réussite», se réjouit Yves Viang représentant du Centre multifonctionnel de promotion des jeunes (CMPJ).

Olivier Mbessité

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