Insécurité en RCA : Risque d’asphyxie de Bangui

La capitale centrafricaine pourrait être, dans les prochains jours, le théâtre d’une tragédie humanitaire.

L’ancien président François Bozizé (à droite) accusé
d’entretenir les tensions en Centrafrique

Ce que redoute en réalité la Minusca, c’est que les groupes armés qui écument ce pays parviennent à leurs fins, en coupant Bangui de toutes les routes d’approvisionnement. C’est pourquoi le 20 janvier dernier dans une note d’information, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Mission onusienne, a dénoncé en des termes clairs, «la tentative d’asphyxie de Bangui par la coalition de groupes armés formée d’anti-Balakas, du 3R, du MPC, de l’UPC, et leurs alliés politiques, dont l’ancien président François Bozizé, précisant qu’ils seront tenus responsables du drame social et humanitaire que pourrait subir la population».

Dans les faits, les condamnations de Vladimir Monteiro reposent principalement sur «les attaques contre les convois commerciaux sur l’axe Bangui-Garoua Boulaï (frontière avec le Cameroun» ou encore sur «l’attaque de lundi (18 janvier dernier, ndlr) contre un convoi commercial près de Zoukombo, dans la Nana-Mambere (ouest de la RCA), par des éléments des groupes armés coalisés». D’après le bilan dressé à ce sujet par la Minusca, «l’attaque a fait trois blessés parmi les chauffeurs de camions qui sont actuellement soignés à l’hôpital de la Mission onusienne à Bouar», rapporte la note d’information.

En entendant que les auteurs de ces attaques répondent de leurs actes, il apparaît désormais indispensable à la Minusca, de procéder à la réouverture des principaux axes menant ou permettant de sortir de Bangui. C’est dans cet optique par exemple, que «la Force a fait de la réouverture de l’axe Béloko-Bangui une priorité pour permettre la reprise des mouvements logistiques», fait savoir la note d’information qui indique dans la foulée que «la Force se tient prête – comme elle l’a fait pour les 90 camions bloqués à Bangui – à assurer la sécurité sur l’axe, en liaison avec les forces de défense et de sécurité centrafricaines».

Théodore Ayissi Ayissi

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