Insécurité alimentaire : une stratégie commune des parlementaires de la CEEAC

Les parlementaires des 11 pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) s’engagent à agir lors des sessions parlementaires consacrées aux budgets nationaux pour plus de ressources en vue de diminuer l’insécurité alimentaire.

En qualité de législateurs, ils entendent renverser les tendances lors des débats budgétaires. Ceux-ci pourraient orienter les préoccupations autour des dépenses liées au développement agricole, aux questions de santé alimentaire et nutritionnelle.

D’après un rapport onusien, en 2018, trois personnes sur quatre sont sous-alimentées. Au Congo, par exemple, plus de 14,2 % des ménages souffrent d’une insécurité alimentaire sévère ou modérée et 73,6 % des ménages congolais connaissent une sécurité alimentaire aléatoire. Pour Aïssa Mamadou Taibou, nutritionniste au bureau régional de la FAO pour l’Afrique centrale «les parlementaires ont un rôle à jouer dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Parce que la situation mondiale de façon générale est catastrophique. Le problème est alarmant au point où nous nous retrouvons avec 821 millions de personnes qui sont sous-alimentées dont 257 millions en Afrique subsaharienne et de façon spécifique presque 43 millions en Afrique centrale. Il faut donc agir».

Le forum était sous le très haut patronage du président congolais Denis Sassou N’Guesso. Ayant procédé à l’ouverture, il a ainsi suggéré de tenir compte de l’intégration sous-régionale avec une agriculture structurante à vocation communautaire; de revitaliser les politiques agricoles des États, en rapport avec leur capacité réelle à satisfaire la demande locale; encourager une forte participation des femmes dans le processus de développement du monde rural. Tout ceci avant de lâcher «élus du peuple, il vous faut montrer l’exemple en devenant des acteurs pragmatiques de première ligne sur le terrain. Au rythme d’un parlementaire un champ; de préférence chacun d’entre vous dans sa circonscription électorale».

Zacharie Roger Mbarga

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *