Infrastructures routières : 8,5 milliards pour Olama — Kribi

C’est le montant d’un accord de financement passé entre le gouvernement camerounais et le Fonds koweïtien, le 13 janvier dernier à Yaoundé.

Faute d’argent, plusieurs projets prévus dans le budget 2017 n’ont pas été réalisés.

Les populations des régions du Centre et du Sud peuvent se réjouir. En vue de la construction du tronçon Bingambo — Grandzambi sur l’axe routier Olama — Kribi, un accord a été signé le 13 janvier dernier par le ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et le directeur général adjoint du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA), Nedhal Alolayan. L’accord de prêt, d’un montant de 17 millions de dollars, soit 8,5 milliards FCFA, porte sur le financement partiel dudit chantier. Dans sa conception, cet important projet est destiné à désenclaver les deux régions concernées, en assurant par ailleurs la liaison entre les bassins de production et les zones de consommation. Dans le même temps, le trafic routier vers des pays de la sous-région Afrique centrale, le Tchad et la Guinée Équatoriale principalement pourrait s’en trouver significativement amélioré. Dans son allocution au cours de la cérémonie de signature, Alamine Ousmane Mey, a indiqué que la route Olama — Kribi «permettra évidemment de renforcer la croissance économique. Avec la réduction des coûts de transport, les produits camerounais devront pouvoir gagner en compétitivité aussi bien sur les marchés locaux que ceux internationaux».

Le financement du Fonds koweïtien intègre dans ses trois composantes les travaux de génie civil, les prestations de consultation, ainsi que les acquisitions foncières. Avec cet accord de prêt «à un taux d’intérêt de 1,5 % remboursable sur 25 ans» selon Nedhal Alolayan, directeur adjoint de FKDEA, la relation de coopération avec le Cameroun s’en trouve consolidée. Malgré quelques difficultés liées à la communication, au délai dans le processus de suivi des dossiers et à l’usage exclusif du dinar koweïtien comme moyen de paiement, le Cameroun a en effet déjà pu compter sur ce partenaire au développement à plusieurs reprises. Les infrastructures routières et scolaires telles que Sangmelima — Djoum, Ayos — Bonis et le Lycée technique et professionnel d’Ekounou font alors partie des symboles de cette coopération fructueuse.

Le projet de construction de la route Olama — Kribi est d’un coût global de 83,5 millions de dollars soit 75 millions de dollars de financements extérieurs (41,75 milliards FCFA). En plus du Fonds koweïtien, le plan de financement du projet prévoit la participation du Fonds de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole pour le développement international (OFID), à hauteur de 14 millions de dollars, soit environ 7 milliards FCFA. De même, il est attendu du Fonds saoudien de développement (FSD) une contribution de 17 millions de dollars, soit 8,5 millions FCFA. Pour sa part, le gouvernement camerounais apportera au titre de sa contrepartie la somme de 4,5 milliards FCFA.

Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *