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Industrialisation: Pour le Cameroun, l’échéancier est connu

2035 et 2050 sont les deux années arrêtées pour contempler les résultats concrets du 1er Forum national de l’industrialisation (Fonaic) tenu récemment à Yaoundé.  

Photo de famille à l’ouverture des travaux.

Affichant des résultats économiques moyens au cours des dix dernières années, le Cameroun a su tirer parti des possibilités offertes par la diversité de son économie. Selon la Banque mondiale, les effets positifs de cette réalité s’atténuent toutefois dans une large mesure. L’institution monétaire internationale estime cependant qu’une politique d’industrialisation plus appuyée boosterait la croissance économique qui marque le pas depuis quelques années. En clair, pour le pays qui aspire d’ici 2035 à l’émergence, il y a urgence d’une reconstruction industrielle.

A Yaoundé, au cours de la première édition du Fonaic, les experts se sont intéressés à cet aspect, via le thème des travaux («Agro-industrie, un sanctuaire de la reconstruction industrielle pour l’émergence du Cameroun»). Ils ont arrêté un échéancier adossé sur deux années: 2035 et 2050. La première est retenue comme celle au cours de laquelle le «Cameroun devient l’usine de la nouvelle Afrique industrielle». La dernière marque le début d’une nouvelle ère: «le Cameroun devient le commutateur, le nourricier et l’équipementier de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale) et du Nigéria».

Démarche

Pour atteindre ces horizons, les participants au Fonaic ont conclu qu’il existe des astuces. Structurées autour du Plan directeur d’industrialisation (PDI), celles-ci se déclinent en plusieurs points. Notamment, il s’agit de «la reformulation du périmètre industriel camerounais ; la réorganisation de la logique d’intervention de l’Etat industriel bâtie sur l’agro-industrie, le numérique et l’énergie ; une veille stratégique et de une intelligence économique orientées vers le positionnement sur les marchés sous régionaux».

Par ailleurs, les échanges de Yaoundé ont fait émerger quelques propositions de réformes. Il a été suggéré la mise en place d’une stratégie de zonage communautaire ainsi qu’une réglementation permettant de rationaliser et de réguler efficacement la gestion du potentiel forestier national. Le développement de l’infrastructure ferroviaire sur l’étendue du territoire national et l’intensification de la diplomatie industrielle et économique (à travers le Minrex et renforcer la coopération avec la République Fédérale du Nigéria dans le domaine industriel et commercial) ont également été évoqués.

Jean-René Meva’aAmougou

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