L’institution monétaire sacrée Partenaire stratégique privilégié de la CEEAC, confirmant son rôle clé dans la stabilité et la transformation économique de la sous-région.
Le Forum économique pour la croissance et l’investissement en Afrique centrale, organisé à Brazzaville le 3 novembre dernier par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), a consacré la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) en lui décernant le titre de Partenaire stratégique privilégié. Une reconnaissance officielle qui illustre le poids grandissant de l’institution monétaire dans la refondation économique du continent.
Réuni sous le thème « Investir pour transformer : bâtir l’Afrique centrale de demain », le forum de Brazzaville a rassemblé chefs d’État, ministres, opérateurs économiques, partenaires techniques et investisseurs venus d’Afrique et d’ailleurs. L’objectif : jeter les bases d’un nouveau pacte économique, centré sur la diversification, l’intégration régionale et la durabilité. La BEAC, pilier de la stabilité macroéconomique, a été au cœur de la préparation et de la réflexion stratégique de l’événement. Par son expertise et son appui logistique, elle a accompagné les débats sur l’industrialisation, la transition énergétique, les infrastructures et la promotion des PME : autant de leviers considérés comme essentiels pour la croissance inclusive.
Dans son allocution, le président de la Commission de la CEEAC a salué le « soutien constant et éclairé » de la BEAC, estimant qu’elle « incarne plus que jamais la boussole financière de l’Afrique centrale ». Ému, le gouverneur de la banque a dédié le prix « aux équipes qui, chaque jour, œuvrent pour la stabilité monétaire et la prospérité partagée ».
Selon un économiste régional, cette distinction « consacre la BEAC comme acteur stratégique du développement : elle dépasse désormais le cadre strict de la régulation monétaire pour accompagner la planification économique et les projets structurants ».
Une vision partagée pour 2030
Le Forum de Brazzaville s’impose comme un espace de dialogue où s’élaborent les nouvelles orientations de la coopération entre institutions, États et secteur privé. Tous ont souligné la nécessité d’attirer davantage d’investissements productifs et de réduire la dépendance aux exportations de matières premières, qui fragilisent encore les économies locales. La distinction attribuée à la BEAC s’inscrit dans cette volonté de changement. En soutenant des politiques monétaires prudentes et des initiatives d’inclusion financière, la banque contribue à créer un environnement propice à la compétitivité et à la confiance des investisseurs.
Pour la CEEAC, ce prix symbolise une convergence de vues autour d’un objectif commun : bâtir une Afrique centrale stable, innovante et tournée vers la croissance durable. Ce partenariat s’aligne sur la Stratégie régionale de développement 2030, qui ambitionne de faire de la sous-région un espace intégré et attractif. À Brazzaville, l’ambiance était à l’optimisme. Entre promesses d’investissement et annonces de coopération renforcée, la reconnaissance accordée à la BEAC apparaît comme le signe d’une Afrique centrale qui assume désormais pleinement son destin économique confiante, connectée et résolument tournée vers l’avenir.
Jean-René Meva’a Amougou
