Le président de la République démocratique du Congo annonce la reprise des pourparlers de paix avec les rebelles du M23 à Doha.

Les pourparlers de paix entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et le Mouvement du 23 mars (M23), groupe rebelle, reprendront la semaine prochaine à Doha, au Qatar, a annoncé le président congolais Félix Tshisekedi.

Selon un communiqué publié dimanche soir par la présidence congolaise, M. Tshisekedi a réaffirmé l’engagement de la RDC à privilégier les voies politiques et diplomatiques pour mettre fin au conflit dans les provinces de l’Est, tout en préservant la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Doha est demeuré depuis des mois le seul canal de dialogue opérationnel entre Kinshasa et le M23.

En juillet, Kinshasa et le M23 ont signé à Doha une Déclaration de principes, feuille de route qui fixait initialement le début des négociations au plus tard le 8 août et la signature d’un accord de paix avant le 18 août. Ces échéances n’ont pas été respectées. Tshisekedi, arrivé dimanche à Doha pour participer au deuxième Sommet mondial pour le développement social, prévu du 4 au 6 novembre, a également salué l’implication de l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, dans les échanges en cours avec le M23.

La déclaration ne précisait pas si le président participerait directement aux prochaines négociations avec les rebelles. Après sa réapparition fin 2021, le M23, désormais membre de l’Alliance fluviale du Congo (AFC), un groupe politico-militaire, a étendu son contrôle sur plusieurs centres stratégiques de l’est de la RDC, dont Goma et Bukavu. Dans ces zones, des structures administratives parallèles ont été mises en place, affaiblissant davantage les institutions locales et aggravant une situation humanitaire déjà catastrophique.

Selon les Nations Unies, plus de 2,4 millions de personnes ont été déplacées depuis janvier 2025, portant le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays à près de 6 millions. Environ un million de Congolais ont cherché refuge dans les pays voisins, tandis que 27 millions de personnes sont aujourd’hui menacées par la famine.

KINSHASA, 2 novembre (Xinhua)