Importations de produits halieutiques: 637 milliards FCFA de pertes par an

Ces données sont consignées dans une étude publiée le 14 juin dernier en annexe du dernier Bulletin économique et statistique de la Beac

«110 milliards de francs CFA par an de produits laitiers, œufs et autres produits comestibles d’origine animale; et 637 milliards FCFA d’importations de viande, poisson et produits dérivés par an». Voilà un aperçu des dépenses enregistrées ces dernières années s’agissant des opérations de commerce extérieur des États de la Cemac. Ces données sont consignées dans une étude publiée le 14 juin dernier en annexe du dernier Bulletin économique et statistique de la Beac. La Banque centrale y relève que «le manque de coordination dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques économiques dans la Cemac, notamment la politique commerciale et la politique agricole, entraîne d’importantes pertes de devises, utilisées pour importer des produits pourtant disponibles à moindre coût dans les autres pays de l’Union».

Il se trouve en effet pour l’institution bancaire sous-régionale que «tout le potentiel en ressources halieutiques, ovines, bovines et caprines n’est pas exploité et commercialisé dans la Communauté de façon efficiente, ce qui fait qu’un volume important de biens de consommation est importé par certains pays pour combler le gap». Elle tire donc la sonnette d’alarme et propose en lieu et place du mode opératoire en vigueur, l’import-substitution. C’est un concept actuellement en vogue au Cameroun. Il a le mérite de s’appuyer sur la production locale et d’intégrer également à l’échelle de la sous-région, le renforcement des échanges communautaires. Pour un début toutefois, la Beac veut en restreindre le champ d’application aux filières viande et poisson. Plusieurs acteurs et opérateurs sont ainsi interpellés et mis sur la sellette. Les changements envisagés visent à terme, l’interdiction totale des importations dans les deux filières retenues. Lire le zoom.

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Théodore Ayissi Ayissi

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