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«Il y aura des rites de purification et de bénédiction au Festiya»

Une organisation comme celle-là fait l’objet de très importantes affaires. Le premier pool est d’abord toutes les dimensions préparatoires toute la dimension conceptuelle. Nous n’en sommes plus là. C’est d’abord ça que nous avons épuré et qui nous a permis de nous présenter devant les médias pour l’annonce de l’événement. Le deuxième pool important c’est tout le dispositif en termes d’aménagement du lieu. Le déployer-là est prêt, tout est calculé et maitrisé. Il sera installé à parti de lundi ou mercredi prochain. Les 8 et 9 prochains, nous entrons dans la phase du concret avec l’installation du village du Festival.

Mbombok Malet Ma njami Mal Njam

 

Le premier acte du Festiya s’ouvre le 17 novembre. Peut-on savoir quelle est la genèse de cet évènement ?
On aurait pu dire simplement festival des arts et de la culture. On aurait pu dire festival mais on a mis Yaoundé. La contextualisation de Yaoundé dans ce cas est présente intéressante parce que le festival dans ce contexte il n’est pas sectoriel comme le festival de Cannes. Là, on dit le festival de Yaoundé, ça veut dire qu’on choisit de s’ouvrir au patrimoine de Yaoundé, de la région du Centre et au patrimoine national camerounais dont Yaoundé est la capitale. Le patrimoine bantou de la sous-région Afrique centrale dont le Cameroun est la plateforme. Ces éléments pris en considération font de Yaoundé une ville très importante et très riche. Et c’est cette richesse culturelle, artistique et patrimoniale qui doit profiter aux yaoundéens et dont les yaoundéens en tirent une légitime fierté, qu’ils partagent avec le reste du pays, qu’ils diffèrent avec le reste du continent. C’est grâce à ça qu’ils apportent une contribution pertinente à l’identité africaine qui est échangée dans le conseil des nations.

 

La culture à Yaoundé est un déterminant du festival de Yaoundé. La culture à Yaoundé, c’est la culture de Yaoundé, mais c’est le creuset des cultures de la région du Centre, parce que le terroir de Yaoundé, c’est les Beti Ekang, mais c’est le creuset avec les Bassas , les peuples du Mbam, les Tikar, les Baboutés. Ce sont ces caractéristiques là qui accueillent le monde entier ici. Quand André Marie Talla chante «Je vais à Yaoundé, Yaoundé la capitale», c’est que tout le monde vient de partout. On apporte sa part de partout-là à Yaoundé pour que Yaoundé soit ce partout. Cette culture apporte une force supplémentaire à Yaoundé pour s’affirmer comme la capitale de la région. Voilà d’où vient la motivation première. Maintenant, c’est une motivation. Il faut qu’elle rencontre deux déterminants.

 

Il faut que cette idée soit portée par une structure, par une organisation, par une personnalité et deuxièmement qu’elle soit agréée par la ville. De là, j’ai l’honneur, moi Mbombok Malet Ma njami Mal Njam d’avoir notre projet avec ma structure Africrea qui est spécialisée dans le développement culturel et dans l’ingénierie évènementielle. Vous savez à l’Hôtel de ville, nous avons fait beaucoup de choses et je pense que ça a donné beaucoup de créé à notre projet. Là aussi c’est la rencontre des idées avec des décideurs. Il faut rendre hommage au maire Luc Messi Atangana qui a compris l’utilité de cette initiative et qui a bien voulu nous accorder l’honneur de porter le projet. De nous mettre à disposition l’esplanade de l’Hôtel de ville et tout un accompagnement structurel de la ville pour que la fête soit assez réussie,

 

Comment avez-vous fait pour convaincre la mairie de vous accompagner dans cette initiative ?
Plus, on fait des choses, plus les choses sont intéressantes et reconnues comme telles, plus on amasse de la créer. Notre expérience, notre expertise depuis vingt ans, fait que dans certains domaines, nous avons une notoriété qui nous confère de la renommée dans les champs qui sont de l’action culturelle et qui dans l’ingénierie évènementielle. Au vu de ce que nous faisons, de ce que nous avons fait, je crois que la croix de ce point de vue est difficilement discutable. La dernière chose que nous venons de réaliser sur le parvis de l’Hôtel de ville c’est l’organisation du Chan et aussi la Can dont le site de Yaoundé était le site phare des fans zones pour accompagner la tenue de la Coupe des nations du Cameroun.

 

Le contexte de la Coupe du monde « Qatar 2022 » nous invite à offrir aux populations de Yaoundé ces infrastructures exceptionnelles avec sa tribune monumentale avec la plus grande scène d’Afrique centrale. Bien évidemment, nous ne pouvons rien faire sans la présence de l’art et de la culture. Ça fait de notre fans zone, de notre village quelque chose qui a défini l’intérêt et valu les félicitations au Cameroun dans son organisation globale de cet événement complexe qu’est la Coupe d’Afrique des nations. La mairie de Yaoundé en a tiré une fierté légitime. Ça a été aussi le lieu où les yaoundéens ont pu jubiler dans un contexte très convivial, se reconnaitre camerounais, fraterniser en tant que citoyen, supporter les Lions indomptables. Quel est l’intérêt pour la ville ? Le premier intérêt est celui-là. La gouvernance locale réussit à faire vivre les gens en paix dans la convivialité. Quand on gouverne une communauté, on a à cœur que les populations se sentent bien. Dans se sentir bien, il faut qu’ils trouvent des richesses matérielles.

 

Il faut qu’ils trouvent de quoi subvenir à leurs besoins, Il faut qu’ils vivent dans des conditions sanitaires adéquates, Il faut qu’il y ait un minimum de routes pour la circulation. Il faut aussi que les jeunes comme les moins jeunes puissent se divertir et avoir les moments pour se cultiver. Chacun doit apporter sa part de culture. Il faut qu’ils vivent dans des conditions sanitaires adéquates, il faut qu’il y ait un minimum de routes pour la circulation. Il faut aussi que les jeunes comme les moins jeunes puissent se divertir et avoir les moments pour se cultiver. Chacun doit apporter sa part de culture. Il faut qu’ils vivent dans des conditions sanitaires adéquates, il faut qu’il y ait un minimum de routes pour la circulation. Il faut aussi que les jeunes comme les moins jeunes puissent se divertir et avoir les moments pour se cultiver. Chacun doit apporter sa part de culture.

 

Le festival, c’est aussi une donnée touristique. Dans le contexte qui est le nôtre, c’est aussi une donnée pour attirer les gens. Et de ce point de vue, ça participe aussi à booster l’économie locale. Tous ces gens passent qui passent, ils un temps ici et pendant qu’ils un temps ici, ils vivent ici donc ils consomment ce qu’il y a ici. Le festival participe aussi à la diplomatie culturelle dans le sens que le festival étant une offre, elle consolide l’image de celui qui offre cette image. Au lieu qu’on parle du Cameroun en de mauvais termes, on donne l’occasion au Cameroun de se montrer sous son meilleur jour. Et puis il y a un aspect qui n’est pas négligeable, c’est l’aspect économique. Le festival c’est une grosse entreprise économique puisque l’offre n’est pas que celle des artistes et de ceux qui sont dans le champ artistique immédiat. On avait une présence simulée de 6000 personnes par jour à l’hôtel de ville, il faut qu’elles mangent, qu’elles achètent. Cela aide les petites et moyennes entreprises à se développer, à faire du chiffre.

 

Si ces entreprises font du chiffre, elles font travailler encore plus de gens et ainsi elles participent encore plus à la constitution du produit intérieur brut. Si elles contribuent au produit intérieur brut, elles génèrent ainsi les impôts qui aident l’État à résoudre un certain nombre de choses. elles font travailler encore plus de gens et ainsi elles participent encore plus à la constitution du produit intérieur brut. Si elles contribuent au produit intérieur brut, elles génèrent ainsi les impôts qui aident l’État à résoudre un certain nombre de choses. elles font travailler encore plus de gens et ainsi elles participent encore plus à la constitution du produit intérieur brut. Si elles contribuent au produit intérieur brut, elles génèrent ainsi les impôts qui aident l’État à résoudre un certain nombre de choses.

 

Quelle est la particularité du Festiya dans la panacée d’offres similaires existantes ?
La première : c’est que lui il n’est pas sectoriel comme tous les autres. Deuxièmement, c’est le premier du genre. Cette première-là, Yaoundé et les Yaoundéens vont tirer matière à fierté. Troisièmement, c’est une manifestation intégratrice. C’est-à-dire qui permet à tous les porteurs de projets dans le domaine artistique et culturel d’être pris en considération. Ici par exemple les communautés, on ne s’en rend pas compte mais les communautés sont parmi les acteurs les plus importants, les activateurs, les animateurs culturels. Ils travaillent sur les langues, les coutumes, la danse, l’habillement.

 

Elles accompagnent leurs coutumes communautaires de base à exister et un festival comme celui-là c’est l’occasion de leur donner la possibilité de s’exprimer, d’être plus pertinent auprès de leurs communautés de base et puis près de la communauté nationale . Il y a les associations, les collectifs, les galeries d’art, les artisans d’art, qui travaillent et qui en dehors de leur marché et du porte à porte où ils ont recours au quotidien qu’ils trouvent un espace pour désigner les décideurs politiques. Vous voyez qu’avec la décentralisation, tout ce qui se passe au niveau du ministère, aujourd’hui le ministère n’est plus que régalien. Sur demande à chaque région, à chaque département de s’organiser, de sortir du cadre de l’Etat macro. Ça veut dire que le Festiya est d’un enjeu majeur pour tout le monde.

 

On va se préparer en se disant, il faut que je sois là et que je sois connu. En plus les médias viendront à nous parce que plus il y a une activité pertinente, plus sur un des éléments pertinents pour communiquer positivement et pour accompagner le discernement. S’il n’y avait pas cette pluralité d’offres, ce serait plus difficile pour les médias de trouver des supports. Donc là aussi sur une matière à produire du sens. Ça peut être des reportages, des émissions, des interviews.

 

L’évènement s’ouvre dans deux semaines. Quel est à ce stade l’ampleur de l’évènement en termes de programmation ?
Une organisation comme celle-là fait l’objet de très importantes affaires. Le premier pool est d’abord toutes les dimensions préparatoires toute la dimension conceptuelle. Nous n’en sommes plus là. C’est d’abord ça que nous avons épuré et qui nous a permis de nous présenter devant les médias pour l’annonce de l’événement. Le deuxième pool important c’est tout le dispositif en termes d’aménagement du lieu. Le déployer-là est prêt, tout est calculé et maitrisé. Il sera installé à parti de lundi ou mercredi prochain. Les 8 et 9 prochains, nous entrons dans la phase du concret avec l’installation du village du Festival. Le troisième pool c’est les contenus. Si on fait la fête autour de l’art et de la culture, il faut bien qu’on vienne trouver de l’art et de la culture. Donc là ; la programmation est sur un mois.

 

C’est suffisamment remarquable pour le signaler aussi. Nous sommes le seul évènement au Cameroun qui est calibré sur un format de trente jours. Ce qui est exceptionnel, ce qui est lourd mais au vu de la potentialité que le Cameroun en matière de culturel et au vu des équipements de qualité qui vont être mobilisés, il se serait vraiment dommage de finir comme la plupart en trois jours, en une semaine. Donc c’est une mobilisation forte du fait qu’il y a quatre semaines de programmation et l’orientation globale de la programmation est qu’il y a le patrimoine, il y a les spectacles, il y a tout ce qui est convivial : les jeux l’ élection des miss et il y a aussi une partie réservée au football, au Qatar 202.

 

Nous avons essayé de donner à chacune des semaines, une particularité. Donc il y a quatre aires culturelles en zone Beti. Il va y’avoir dans chacune des semaines une dominance consacrée à la culture de l’une des grandes aires. Donc les gens vont trouver leur compte avec une présence patrimoniale très forte, avec une offre gastronomique, avec une présence aussi de la tradition qui ne sera pas en reste. Le Mbombock que je suis s’appuie sur les autres détenteurs de pouvoirs séculaires pour que ce soit aussi l’occasion de présenter à nos populations les aspects jusque-là secrets de nos traditions. Il va y avoir des rites de purification, de bénédiction. Il va y avoir des causeries sur nos traditions.

 

Nous allons parler aux populations, répondre aux préoccupations, continuer à mystifier des choses mais aider aussi à démystifier d’autres. Surtout donner la possibilité aux Camerounais de s’approprier certains ressorts de la tradition au moyen de la transmission. A côté de ça il va y avoir des ateliers. Ce sera par ailleurs l’occasion pour les talents émergents d’être valorisés. Maintenant, il y a des attractions comme la mode. Il y aura des produits de l’art d’entretenir le corps à travers nos traditionnels et la mode. Il va y avoir le côté mode très représenté. Tout au long de notre festival, nous aurons des concerts. Pour la programmation, voila les grands axes. Nous en sommes où ? Nous en sommes à savoir comment articuler ce que nous avons avec le temps qui nous est communiqué. C’est fait. A meubler le programme au quotidien puisque nous avons un, l’obligation de performance, mais nous avons l’obligation aussi de convivialité. Nous devons rester ouverts à tous les porteurs de projets pertinents dans la limite des moyens.

 

Le Festiya a pour vocation de donner la visibilité aux artistes inconnus. Comment cela se fera-t-il concrètement ?
Nous avons une programmation de ce que nous avons choisi de montrer. Maintenant, nous avons un contenu qui sera intégré à partir de ce que les autres ont à proposer. Donc les artistes, les associations peuvent venir directement en disant que nous sommes porteurs de projets pertinents, comment pouvons-nous être intégrés dans la fête. Donc la programmation est en même temps rigide mais en même temps, elle se doit d’être flexible pour qu’elle soit vivante et qu’elle permette à tout le monde d’être programmé.

 

Si vous étiez simplement festivalier, quels seraient vos plaisirs de vivre pendant le Festiya ?
Moi je viendrais tous les jours, d’abord pour voir les expositions, pour partager les connaissances et bien évidemment en bon supporter des Lions indomptables, pour voir les matchs, pour déguster une ou deux brioches par là.

 

 

Interview réalisée par
Louise Nsana

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